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Bezons, candidate pour accueillir la future police nationale de proximité

Alexandre Boucher|28 août 2017, 18h24|0
Archives. Dès 2011, le maire (PCF) de Bezons Dominique Lesparre montait au créneau pour dénoncer la baisse des effectifs de police sur sa ville. En plus de la création d’une police municipale, l’édile souhaite qu’une police nationale de proximité soit mise en place. LP/A.F.
Alexandre Boucher

Dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, le maire fait acte de candidature pour accueillir ce nouveau service des forces de l’ordre.

La sécurité est décidément un sujet de préoccupation majeur à Bezons. Le maire (PCF) Dominique Lesparre, qui s’est longtemps refusé à créer sa propre police municipale, a revu sa position en fin d’année dernière après une enquête sur la sécurité réalisée auprès des habitants. En juillet, le conseil municipal a ainsi voté à la majorité la création de neuf postes de gardiens brigadiers et d’un poste de chef de service de la police municipale. Mais l’édile souhaite aller encore plus loin dans sa démarche. C’est « avec beaucoup d’intérêt » qu’il a pris connaissance de la récente proposition de Gérard Collomb de créer une police nationale de proximité.

Dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Dominique Lesparre vient de faire acte de candidature pour accueillir ce nouveau service des forces de l’ordre. « La réorganisation des circonscriptions de sécurité dans le Val-d’Oise a fortement impacté la ville de Bezons qui ne dispose plus aujourd’hui d’un commissariat de plein exercice », explique-t-il en rappelant que celui-ci comptait « 85 policiers il y a encore quelques années ». « Ce n’est plus qu’un simple poste de police, dépendant du commissariat d’Argenteuil » aux horaires et effectifs réduits, déplore Dominique Lesparre qui, dès 2011, était monté au créneau pour dénoncer la baisse des effectifs de police sur Bezons.

Un dépouillement qui a alimenté « un sentiment d’abandon » parmi ses administrés « alors que les incivilités et les trafics sont en hausse ». Pour Patrick Noël, son directeur de cabinet, « rien ne vaut une police sur le terrain, qui connaît les habitants, les territoires ». « Aujourd’hui, ce n’est pas le cas de la police nationale qui fait du mieux qu’elle peut, poursuit ce dernier. On n’invente rien. La police de proximité est une police d’un autre temps. Mais c’est ce qui marchait avant. Quand il y avait du lien social… » Si la candidature de la ville venait à être retenue, cela permettrait « d’orienter les missions de notre future police municipale sur la proximité ». « Il y a aussi l’idée d’une complémentarité sur le terrain entre une police armée et une autre non-armée. »

Du côté des habitants, on accueille favorablement l’initiative du maire. « Il a raison parce que ça s’est vraiment dégradé depuis plusieurs mois, juge ainsi Iskander. Quand on appelle la police pour intervenir, elle est là moins rapidement. » Célia, elle, dit parfois « se sentir en insécurité ». « Certains jeunes ne respectent plus rien et si vous osez dire quelque chose, le ton monte et on se fait insulter. À certains endroits, les dealeurs ne se cachent même pas. C’est sûr que s’il y avait plus de policiers, ces comportements diminueraient. »

  leparisien.fr

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