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Aulnay : rue Edgar-Degas, la tension entre policiers et habitants ne faiblit pas

La rue Edgar-Degas, qui traverse la Rose-des-Vents, à Aulnay, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre jeunes et policiers LP/E.M.

Des arrestations ont eu lieu jeudi dans la rue où Théo a été victime d’un viol présumé par des policiers, il y a 6 mois. « Le quotidien », déplorent habitants et autorités.

Six mois après le viol présumé de Théo par des policiers, la rue Edgar-Degas, à Aulnay-sous-Bois, continue d’être le théâtre d’importantes tensions entre policiers et habitants.

Mercredi après-midi, des policiers ont fait usage de leur flash-ball lors d’une interpellation de dealeurs présumés qui a dégénéré, à proximité du Nouveau-Cap, la salle de concert des quartiers nords.

Un peu plus tard, non loin de là, les forces de l’ordre « ont arrêté un individu qui venait de porter un coup de poing à un policier alors qu’il tentait de le contrôler (…) », indique une source proche du dossier. « C’est le quotidien », soupire une source judiciaire.

Sur place, habitants et autorités confirment que cette rue Edgar-Degas, où s’est déroulé le drame l’hiver dernier, est devenu le symbole des mauvaises relations entre jeunes et policiers. « Depuis le 2 février (NDLR : date du viol présumé de Théo), nous sommes régulièrement caillassés, notamment au croisement des rues Edgar-Degas et Auguste-Renoir », assurait Loïc Le Roux, le patron de la police municipale d’Aulnay, en avril. Ainsi, sur les 2 mois qui ont suivi le drame, il y a eu « vingt-sept caillassages de véhicules de police municipale » contre « trois ou quatre » avant, chiffre t-il.

Mais un trentenaire du quartier résume le sentiment de beaucoup d’habitants : les provocations viennent aussi des forces de l’ordre. « Quand des policiers passent, notamment ceux de la fameuse BST (NDLR : la Brigade spécialisée de terrain, dont les agresseurs de Théo faisaient partie), ils nous narguent et nous insultent. Ils s’en prennent aux jeunes qui ne font rien d’autre que d’être en bas de chez eux », jure cet habitant.

  leparisien.fr

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