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Attentat de Nice. La police municipale perquisitionnée, Estrosi parle de « visite »

Ouest-France

Pour comprendre comment l’auteur de l’attentat de Nice a pu effectuer onze passages avant l’attaque sur la promenade des Anglais en camion sans être repéré, les juges d’instructions ont mené une perquisition au centre de supervision de la police municipale, d’après une information du Parisien.

Entre le 11 et le 14 juillet, le chauffeur du camion de dix-neuf tonnes qui a tué 86 personnes dans l’attentat de Nice le 14 juillet 2016, a effectué onze passages sur la promenade des Anglais sans être repéré, alors même qu’un arrêté municipal interdisait la circulation de véhicules utilitaire. Il a notamment effectué des manœuvres interdites comme des demi-tours sur les trottoirs.

Le 26 octobre, deux juges d’instruction ont mené une perquisition au centre de supervision de la police municipale afin de constater par leurs propres moyens la configuration des lieux, les technologies employées et le fonctionnement de la salle de vidéosurveillance, d’après une information révélée par Le Parisien.

Les magistrats ont ainsi interrogé le personnel sur : le fonctionnement des différents logiciels, les modalités de transmission des informations à la police nationale ou encore l’existence d’un éventuel système d’alerte automatique. La liste des personnes de permanence le soir du drame a été placée sous scellés.

Depuis le mois d’avril, deux magistrats niçois sont en charge d’une instruction pour « mise en danger d’autrui par violation d’une obligation de sécurité », explique encore Le Parisien. Cette instruction fait suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée par l’avocat de la famille d’un petit garçon de 4 ans, tué lors de l’attentat de Nice le 14 juillet 2016.

De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi, a démenti l’information révélée par Le Parisien. Interrogé sur Franceinfo, il a déclaré : « J’ai appelé mon directeur général des services qui m’a dit qu’il n’y a eu aucune perquisition, il y a eu une visite de juges ».

« Il est du devoir des juges de voir comment la police nationale a travaillé, comment la police municipale a travaillé ». Il précise que les magistrats sont venus « pour demander à des techniciens comment fonctionne une technologie », celle de la vidéosurveillance de la ville et déposer « une liste de questions ».

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