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Assises : le « violeur au couteau » de Toulouse écope de 20 ans de prison

Posted On 06 Oct 2017
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Le verdict est tombé : Mohamed El Ghaneme est condamné à 20 ans de réclusion criminelle et 10 ans de suivi sociojudiciaire. Au terme de trois jours de procès et de trois heures de délibéré, la cour d’assises de la Haute-Garonne a ainsi suivi à la lettre les recommandations du ministère public.

Au regard de faits « d’une extrême violence », l’avocat général Pascal Bouvier avait requis 20 ans de prison à l’encontre de Mohamed El Ghaneme accusé d’une série de vols et de viols en 2014. Ce vendredi, en plus de demander la peine maximum, le représentant du ministère public a également demandé à la cour d’assises de la Haute-Garonne de contraindre le « violeur au couteau » à 20 ans de suivi sociojudiciaire.

Le calvaire des jeunes femmes

« On est tous d’accord pour dire que ces viols relèvent d’une rare violence. On est face à une pluralité de faits commis en seulement dix jours : c’est assez singulier », souligne Me Céline Oustalet-Cortes, avocate de l’une des parties civiles. Le Dr Franck, éminent psychiatre, a d’ailleurs mis en évidence au cours des débats le « risque de récidive important » qui subsiste chez Mohamed El Ghaneme.

Le trentenaire qui a littéralement fait vivre un calvaire à ses victimes continue pourtant de nier l’un des trois viols dont il est accusé. « Il n’y a pas de variation dans ses déclarations. Comme il le dit lui-même, il en reconnaît deux, pourquoi pas le troisième ? », interroge l’avocat de la défense, Me Nicolas Raynaud de Lage. Mais son client a mis du temps. « J’ai menti par honte et par dégoût », a-t-il déclaré.

Un juré effondré

Depuis trois jours, le récit de ces faits particulièrement sordides a, en quelque sorte, figé le temps dans la cour d’assises qui a acté d’un procès à huis clos mercredi matin. Ce jeudi, un juré féminin a même dû être remplacé tellement les témoignages des victimes étaient insoutenables. « J’ai cru que j’allais mourir » est une phrase qui est revenue à plusieurs reprises. « Si tu bouges, je te plante », déclarait Mohamed El Ghaneme avant d’infliger des actes de barbarie sexuelle en pleine rue sous la menace de son couteau à cran d’arrêt. L’une de ses proies a d’ailleurs reçu plusieurs coups de lame.

« Pourquoi ? », n’a cessé de lui demander le président de la cour d’assises, Philippe Huyette. Pas de réponse. « Il parvient juste à verbaliser que c’était une période psychologiquement difficile pour lui », souligne Me Nicolas Raynaud de Lage. Et après les aveux, vient le temps des regrets. « Je demande pardon », a-t-il déclaré aux victimes.

Le verdict satisfait les victimes

Dérisoire face à des jeunes femmes brisées mais désormais « soulagées ». « C’est une peine juste qui correspond à la souffrance endurée », souligne ce vendredi soir Me Céline Oustalet-Cortes. Du côté de la défense, Me Nicolas Raynaud de Lage n’exclut pas la possibilité d’interjeter appel dans les dix prochains jours, comme la loi l’y autorise. « On a peut-être plus jugé des faits qu’un homme qui ne peut pas être résumé à un coup de folie. »

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