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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Armement des policiers municipaux : « le gouvernement ne va pas au bout des choses » regrette le délégué syndical du Doubs

Posted On 12 Sep 2018
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Par Marion StreicherFrance Bleu Besançon

A Besançon les policiers municipaux espèrent que le rapport parlementaire remis au gouvernement sur l’armement permettra de faire changer le maire d’avis sur ce sujet mais leur représentant syndical Daniel Rozzi regrette que le gouvernement ne soit pas allé au bout.

A Besançon les policiers municipaux réclament depuis des années d'être armés
A Besançon les policiers municipaux réclament depuis des années d’être armés © Maxppp – /

« Comme toujours on va pas au bout des choses » : Daniel Rozzi , le délégué du Doubs du syndicat majoritaire chez les policiers municipaux , le SNPM regrette que le rapport parlementaire remis au gouvernement ce mardi sur l’armement des policiers municipaux laisse la possibilité aux maires qui y sont opposés de justifier un refus et de l’obtenir. « Le maire qui ne voudra pas armer pourra le faire, les syndicats pourront attaquer au tribunal administratif, qui va prendre la décision finale …ça va poser des problèmes » regrette Daniel Rozzi. A Besançon le maire Jean Louis Fousseret s’est toujours opposé à l’armement des policiers municipaux.

Les policiers municipaux sont tous les jours face à des dealers armés

A Besançon, explique Daniel Rozzi le délégué syndical, « les policiers municipaux vont dans tous les quartiers, dans les halls d’immeuble (200 halls depuis le début de l’année, 50 arrestations), ils sont confrontés aux dealers en permamence, et ils ne sont pas armés alors que les dealers le sont ». Daniel Rozzi reconnait que rien de grave n’est arrivé aux policiers municipaux à Besançon mais il ne souhaite pas en arriver là pour que l’avis du maire change.

« si un maire veut refuser l’armement , il pourra le faire et ça me chagrine »

« Je me suis senti petit et franchement j’ai eu très peur…. »

Daniel Rozzi confie qu’il n’était pas au début de sa carrière de policier en faveur de l’armement mais il l’est devenu après une expérience quelque peu traumatisante vécue dans le quartier de Planoise à Besançon où il s’est senti très seul et démuni face à une bande armée. Ecoutez son récit :

« même si notre travail n’est pas sécuritaire on est en permanence avec les voyous »

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