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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Après une course-poursuite de 15km, il percute la police

L'homme a nié avoir voulu foncer sur la police./Archives DDM, Thierry Bordas.
L’homme a nié avoir voulu foncer sur la police./Archives DDM, Thierry Bordas.

Son éloquence contraste avec les faits reprochés. Pour échapper à un contrôle de routine, un automobiliste de 29 ans s’est embarqué dans une folle course-poursuite avec les forces de l’ordre lundi dernier. Pendant quinze kilomètres le jeune homme a multiplié les infractions au Code de la route, exposant les autres usagers à un danger certain, entre le périphérique, la route des États-Unis, la barrière de Paris et le chemin Fondeyre où il a été arrêté par la police municipale renforcée par la Brigade anticriminalité (BAC).

Selon les forces de l’ordre, l’automobiliste a délibérément effectué une embardée pour percuter latéralement le véhicule de police avant que son conducteur prenne la fuite à pieds. Reconnaissant l’intégralité des faits, l’accusé a pourtant nié devant le tribunal avoir voulu provoquer la collision. « J’étais déjà sorti de la voiture quand la police s’est arrêtée », assure-t-il avec un calme olympien. Qui dénote d’ailleurs grandement avec son comportement en détention où il a brisé à deux reprises les luminaires des geôles. « Je m’en veux : j’ai agi bêtement parce que j’ai paniqué et que je n’avais pas de papiers pour la voiture. »

« En récidive de chez récidive »

Déjà condamné pour des faits dont certains sont similaires, le jeune homme à l’enfance difficile n’a pourtant pas réussi à attendrir le procureur Boyer. « Il est en état de récidive de chez récidive ! L’impact a eu lieu à vive allure, c’est dire la détermination à s’en sortir ! » Le magistrat a ainsi requis 8 mois de prison avec la révocation d’un précédent sursis et son maintien en détention.

Me Leymarie, avocate de la défense, a pourtant insisté sur le parcours d’un accusé « paniqué » qui « se démène pour travailler » et qui a donc besoin de sa voiture.

Le tribunal du président Glavany en a fait fi : l’homme est condamné à 8 mois de prison, plus la révocation d’un sursis de 2 mois, avec mandat de dépôt et une suspension de permis d’un an. Il devra également s’affranchir de 200 € d’amende et son véhicule est confisqué.

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