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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Angoulême : Un Algérien libéré du centre de rétention pour vice de procédure poignarde son ex-femme.

Posted On 28 Juin 2018
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par C. Laudercq et R. Lefras

L’auteur présumé est bien connu de la justice et a déjà été condamné à de multiples reprises.

Ce 23 juin à Angoulême, une femme de 34 ans, se trouvait dans sa voiture, lorsqu’elle a vu surgir son ex-mari.

Après avoir brisé la vitre, l’homme l’a poignardée à plusieurs reprises, notamment au thorax, devant sa fille de 12 ans.

Remis en liberté pour vice de procédure

L’auteur présumé des faits, Fayçal B., est un algérien de 41 ans. Il est connu des services de police pour de multiples affaires liées à l’alcool, au séjour irrégulier et aux stupéfiants. L’homme a déjà été condamné à une dizaine de reprises.

Début juin, Fayçal B. avait été interpellé pour une affaire de vol. Au cours de son interpellation, l’intéressé s’en était pris aux policiers et s’était montré violent avec eux dans le commissariat raconte Sud-Ouest. L’homme s’était saisi d’une paire de ciseaux.

Sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, les fonctionnaires avaient signalé au parquet la présence de l’individu dans leurs locaux 1h30 après son interpellation, retardés par les violences de ce dernier.

Fayçal B. avait été quand même placé en centre de rétention en l’attente de son expulsion mais le juge des libertés et de la détention avait estimé que le parquet avait été informé trop tardivement, ordonnant par conséquent sa remise en liberté.

Le suspect avait déjà été expulsé en 2004 avant de revenir en France en 2014 avec un visa de court séjour.

La victime avait rencontré Marlène Schiappa

Houria, la victime, avait rencontré Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes,en novembre dernier et lui avait confié les violences dont elle avait été victime durant plusieurs années.

A la suite d’un signalement d’un travailleur social qui avait remarqué les traces de coups sur son corps, la victime avait été prise en charge par les services sociaux.

Marlène Schiappa lui avait obtenu en urgence un titre de séjour.

La secrétaire d’État s’est rendue au chevet de la victime mardi et a déclaré que cette dernière « avait subi des violences physiques, sexuelles, psychologiques, économiques avec des actes vraiment inhumains et répétés, y compris devant ses enfants ».

Dysfonctionnement ?

« Il ne semble pas qu’il y ait eu de dysfonctionnement mais ça nous mène à une situation dramatique, et incompréhensible », estime Marlène Schiappa.

Toutefois, la secrétaire d’Etat souhaite une meilleure transmission des informations entre les différents services.

Houria avait été informée de la mise en centre de rétention de son mari mais à aucun moment elle n’a été prévenue de sa remise en liberté.

Marlène Schiappa a réuni au CHU toutes les parties prenantes dans cette affaire « afin de faire la lumière sur ce qui a permis que son ex-conjoint connu de la justice la retrouve et la poignarde ».

Quant au juge des libertés et de la détention, a-t-il été informé du passé violent de Fayçal B. avant de prendre sa décision ? La question reste en suspens.

Le député LREM de la Charente Thomas Mesnier a pour sa part déclaré que : « le manque de communication a été délétère dans cette affaire ».

Actu17.

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