La vie des proches d’ Alexia Daval s’est comme suspendue le 30 octobre dernier, jour de la découverte de son corps calciné, maladroitement dissimulé dans le bois de Velet. À l’image de tout le pays graylois, tous n’attendent qu’une chose : le dénouement de cette enquête sous pression, qui mobilise à temps plein une douzaine de gendarmes.

On sait ce qui ne s’est pas passé. Ce n’est pas un accident de chasse ou de la route, qu’on aurait ensuite maquillé à la hâte en crime de rôdeur. Ce n’est pas un coup de folie de l’homme instable psychologiquement, qui la harcelait depuis quelque temps. Les enquêteurs n’excluent pas la piste d’un déviant sexuel local, mais s’intéressent surtout à l’entourage plus ou moins proche de la victime, comme c’est l’usage dans de telles affaires criminelles.

Une interpellation à venir ?

Les investigations sont marquées par le sceau du secret absolu, afin de ne « griller » aucune carte lorsqu’un suspect sera entendu dans le cadre d’une garde à vue. Les récents ratés de l’affaire Maëlys, notamment, ont fait jurisprudence en la matière.

Une interpellation est espérée en ce début d’année. C’est en tout cas ce que pressentent Me Florand, avocat des parents et de la sœur d’Alexia, et Me Schwerdorrfer, avocat du mari, Jonathann Daval.

C’est l’époux d’Alexia qui avait signalé sa disparition aux gendarmes, le 28 octobre dernier. Le mari avait expliqué avoir vu sa femme partir courir comme elle en avait l’habitude, sans qu’elle ne donne aucune nouvelle par la suite.

Seule certitude : Alexia a été tuée de manière brutale. « Probablement asphyxiée », après avoir subi « des violences physiques », avait précisé la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot. Un crime horrible, dont on attend fébrilement de connaître le scenario, le mobile et l’auteur.

W.G