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Affaire Lelandais. Deux familles de disparus lors d’un festival en Savoie portent plainte

Posted On 03 Mar 2018
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Ouest-France.

Jean-Christophe Morin, 22 ans et Ahmed Hamadou, 45 ans, ont disparu au festival de Tamié, en Savoie, respectivement en 2011 et 2012. Ce vendredi, les deux familles des disparus se sont constituées parties civiles et ont décidé de porter plainte pour « enlèvement et séquestration » devant le tribunal d’Albertville, afin de rouvrir une enquête et notamment étudier les liens possibles avec Nordahl Lelandais.

Ils ont disparu à un an d’intervalle lors d’un festival de musique électronique au fort de Tamié, en Savoie : Jean-Christophe Morin, alors âgé de 22 ans, a disparu le 9 septembre 2011, alors qu’il voulait rentrer en stop et Ahmed Hamadou, 45 ans, le 8 septembre 2012.

Ce vendredi, les familles de ces deux disparus se constituent parties civiles et ont déposé plainte pour « enlèvement et séquestration » devant le tribunal d’Albertville, en Savoie, annonce Le Parisien.

« C’était la seule manière de permettre une information des familles, ce qui n’a été pas été fait jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à l’émergence de l’affaire Lelandais dans l’assassinat du caporal Noyer », a ajouté Me Seban qui s’occupe de ces dossiers avec sa consœur Me Corinne Herrmann.

Ainsi, les familles souhaitent « faire étudier les faits en perspective et par rapport à la proximité supposée avec Nordahl Lelandais », indique Me Corinne Herrmann au Parisien.

Aucune enquête judiciaire pour ces deux affaires

Lors de la disparition de son fils, Jean-Christophe Morin, en 2011, son père explique avoir remué « ciel et terre »« mais la justice m’a dit que mon fils avait certainement fugué ». Ce dernier estime avoir été « abandonné » par la justice qui a simplement mis en place une procédure de recherche dans l’intérêt des familles, sans se contenter de plus.

Concernant la disparition de Ahmed Hamadou, 45 ans, l’histoire sonne à peu près pareil. « On m’a expliqué que mon fils était majeur et qu’il avait le droit de disparaître et de ne plus donner signe de vie… », se désole le père de ce dernier.

Pour ces deux affaires, aucune enquête judiciaire n’avait été lancée. « Les familles n’ont pas été entendues, ni vues, ni interrogées sur les conditions des disparitions », a regretté Me Seban. L’avocat s’est dit « choqué que ces familles soient laissées dans un silence total, seules face à des disparitions éminemment suspectes qui auraient mérité des enquêtes approfondies au moment des faits »« On attend maintenant qu’on nous donne copie des dossiers et de voir ce qu’il y a dedans », a-t-il ajouté.

Nordahl Lelandais fréquentait le festival du Tamié

 

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Sans accuser Nordahl Lelandais, l’avocat explique les « raisons » de « s’intéresser tout à fait sérieusement » à cet homme dans ces disparitions. « Lelandais était trafiquant, un de nos clients était un peu consommateur (de drogue, ndlr).Visiblement, Lelandais allait dans les endroits festifs. Les deux disparus ont tous les deux fait de l’auto-stop. On est en Savoie. » Interrogé sur des liens directs ou indirects de Nordahl Lelandais avec les disparus, Me Seban a répondu sans plus de détails : « Il y a des éléments ».

Une cellule de coordination, baptisée Ariane, a été créée en janvier au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, afin de détecter d’éventuels recoupements entre « le parcours de vie » de Nordahl Lelandais et des disparitions et crimes non élucidés.

Elle s’intéresse notamment aux quinze dernières années de Nordahl Lelandais sont passées au crible par une équipe d’enquêteurs. Le but, permettre des rapprochements et relancer des enquêtes criminelles non résolues qui pourraient concerner celui qui a avoué le meurtre de la petite Maëlys et qui est également incriminé dans la disparition du caporal Arthur Noyer.

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