Villerupt. « Police Municipale non armée. » Bijouterie braquée : « Le gars est arrivé en face de nous avec une hache… »
En plein après-midi, une bijouterie du centre de Villerupt a été attaquée à la hache, samedi 6 septembre. Repérés à Rombas, puis vers Fameck, les deux braqueurs étaient toujours activement recherchés par les autorités ce lundi. Passé le choc, le gérant du commerce espère pouvoir rouvrir au plus vite.
« Le gars est arrivé en face de nous avec une hache… Je revenais de l’atelier et j’ai entendu la vendeuse dire : “C’est un braquage, c’est pour nous !” À ce moment-là, ça a commencé à taper dans les vitrines. »
Samedi 6 septembre, en plein après-midi, la bijouterie de Patrick Glaser a été la cible d’un vol à main armé, au centre de Villerupt. Le gérant, son employée et leur apprenti étaient tous trois présents au moment des faits. « Mais heureusement, aucun client », souffle le commerçant.
Ce lundi matin, dans l’attente des experts, la scène de l’avant-veille était toujours figée : trois vitrines brisées, leurs décors bousculés, le verre jonchant la moquette…
Apprenti « exemplaire »
Survenue samedi vers 14 h 40, l’irruption aurait duré « une dizaine de minutes », estime Patrick Glaser. Encagoulé et vêtu de noir, l’un des braqueurs s’est d’abord attaqué aux vitrines de l’extérieur, en laissant une dizaine d’impacts sur le verre blindé. L’homme a ensuite changé de méthode et pénétré dans le magasin, afin d’accéder aux bijoux depuis l’intérieur, en jouant à nouveau de sa hache. Son compère attendait dans une voiture, sur la place Jeanne-d’Arc.
Le duo serait reparti à bord d’un coupé Jaguar XF blanc immatriculé au Luxembourg. Les malfrats ont été repérés dans leur fuite du côté de Rombas, par la brigade mobile de Hayange. Ils ont réussi à s’enfuir, à pied, après avoir abandonné leur véhicule. Repérés par une autre patrouille, ils ont ensuite pris la direction de Fameck. Le survol du secteur par un hélicoptère de la gendarmerie nationale n’a pas permis de les retrouver.
« Charge émotionnelle »
La bijouterie Oudin-Glaser se voit temporairement contrainte de baisser son rideau de fer. Ce mardi 9 septembre, ses trois salariés se retrouveront pour nettoyer les lieux. « Je vais essayer de rouvrir au plus vite, dès jeudi si possible », espère le patron de l’entreprise familiale. « Le seul autre vol dont je me souviens remonte à 1995, de nuit. C’était complètement différent, pas la même charge émotionnelle. Là, c’est un peu plus compliqué », confie Patrick Glaser, qui salue au passage « l’écoute des policiers ».
Lundi après-midi, les voleurs étaient toujours activement recherchés par les autorités. Pour l’heure, le dossier est confié au service local de police judiciaire du commissariat de Mont-Saint-Martin.