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64 – Conseil municipal de Pau : vers la création d’un conseil local de sécurité

Par MD
Publié à 06h00 Mise à jour : 08h56

Comme ici place du Foirail, la vidéo protection "a servi à résoudre" certaines affaires et "à identifier" certains délinquants".
Comme ici place du Foirail, la vidéo protection « a servi à résoudre » certaines affaires et « à identifier » certains délinquants ». (March Zirnheld)
Ce devait être un « petit » conseil, lundi soir, complémentaire de celui de jeudi. Trois délibérations à l’ordre du jour… mais la première était de taille. Il s’agissait de soumettre au vote la création d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. A l’image de la communauté d’Agglo Pau-Pyrénées dotée d’un Conseil local de sécurité et prévention de la délinquance.

En revanche, la présentation de la « mission d’appui à l’optimisation de la politique de prévention, de sécurité, de tranquillité et au déploiement de la vidéo protection dans la ville de Pau » par Florent Montillot, adjoint au maire d’Orléans, président départemental de l’UDI du Loiret, est beaucoup plus longue. Une bonne heure et quart de présentation pendant laquelle on aurait pu entendre une mouche voler.
Trois problèmes

Florent Montillot est resté dix jours à Pau pour analyser la problématique : « Pau n’est pas une ville criminogène. Elle a des problèmes de marginalité, d’alcoolisation et de vacance de logements ». Et la moyenne d’actes de délinquance y est « plutôt inférieure à la moyenne des villes de taille équivalente » renchérit François Bayrou.

Partant de ces constats, l’élu orléanais note « la très forte concentration de logements thérapeutiques en centre-ville. D’où une vigilance très particulière nécessaire ».


Pendant plus d’une heure, Florent Montillot (à droite sur la photo) a présenté les conclusions de sa mission. (Jean-Philippe Gionnet)
Mais si la délinquance « générale est en dessous de la moyenne nationale », le taux d’élucidation « est, lui, bien différent de la moyenne nationale ». 38 % en France contre 32 % aujourd’hui à Pau. « Les délinquants savent qu’ils ne risquent pas grand-chose ». En 2014, le rapporteur relève « une très forte hausse de la délinquance de proximité, particulièrement des vols à la roulotte. Plus de 50 % en 2014. Ce qui, d’après Florent Montillot, pourrait caractériser une « insuffisance de patrouilles sur le terrain ». Sur les 20 quartiers de la ville, 5 (Phoebus, Les Fleurs, Beaumont, Nobel et Berlioz) voient cette délinquance de proximité « baisser en 2014 ».

« Mais le centre-ville reste mal placé » avec une augmentation « de près de 10 % » de ces actes en 2014 par rapport à 2013. Contrairement à Ousse-des-Bois, depuis la rénovation urbaine d’importance engagée depuis plus de 15 ans, « les violences ont quasiment disparu », montrant du doigt « Saragosse où l’habitat vertical et vétuste crée des problèmes sournois ». Quant à la vacance de logements, publics et privés, nombreuse en centre-ville, elle engendre « des occupations illégales ». « Trois squats ont été incendiés en un mois à Pau » rappelle François Bayrou.

« Déjà des actes »

« Les marges de progression sont réelles et accessibles » conclut l’auteur de cette « mission ». « Une foison de propositions » pour François Bayrou qui les a qualifiées « d’exhaustives ». Mais cela ne veut pas dire « que nous les retiendrons toutes ». Et le maire de citer ce qui est déjà fait « sans mise en scène car ce n’est pas de notre intention ». Vidéo protection, brigade de nuit à la police municipale, renforcement des effectifs de policiers, changement de mission des ASVP « qui ne seront plus affectés aux écoles », le maire dit « avoir fait fermer une douzaine de squats depuis 2014. La présence des marginaux a baissé de 2/3 en peu de mois sans stigmatisation ».


Les effectifs de la police municipale, renforcés, ont vu la création d’une brigade de nuit le 1er juin dernier. (archives Marc Zirnheld)
François Bayrou opte « pour une réforme de la prévention spécialisée car il n’y a pas de logique que ce soit du ressort du conseil départemental, la mise en place d’un coordinateur et une politique de lutte contre le décrochage scolaire ». Avec par exemple, « la mise en place de parents relais dans les zones les plus défavorisées pour assurer une mission de tranquillisation et de sévérité ». Quant à la création du CLSPD, « il y en a besoin ». Il est voté à l’unanimité.

 

 

source : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/06/23/securite-des-pistes-a-confirmer,1259018.php

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