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31 – TOULOUSE : «La mission principale, c’est la lutte contre les réseaux»

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Société – Capitaine Delattre, Chargé de communication auprès de la Police nationale

«La mission principale, c'est la lutte contre les réseaux»
«La mission principale, c’est la lutte contre les réseaux»

Le Capitaine Delattre, Chargé de communication auprès de la Police nationaleDavid Delattre revient sur la collaboration entre polices municipale et nationale dans l’application de l’arrêté «troubles prostitution».

La prostitution fait-elle partie de vos préoccupations majeures ?

Évidemment. Nous avons une brigade spécialisée concernant la prostitution. La collaboration est importante entre les services de police municipale et ceux de la police nationale. La police municipale pose une réglementation afin surtout d’assurer à la population la tranquillité publique. Nous, en tant que police nationale, sommes attachés à faire tomber les réseaux de prostitution, sachant, je le rappelle, que la prostitution n’est pas interdite, mais que nous recherchons en permanence les réseaux et les proxénètes qui sont derrière tout cela. Mais faire tomber les réseaux est une chose très compliquée.

L’arrêté «troubles prostitution», dans sa première comme dans sa seconde mouture, donne-t-il des résultats favorables à une baisse desdits troubles ?

C’est une question de secteurs géographiques. Prenez le boulevard de Suisse où la vie était devenue impossible pour les riverains. L’arrêté a permis un déplacement des prostituées vers le centre-ville, mais avec un effet à la baisse. Si l’on modifie l’arrêté et ses périmètres d’interdiction, les filles bougeront en fonction des interdictions, elles sauront toujours s’adapter.

Qui verbalise en cas de non-respect de la réglementation ?

Les deux polices sont habilitées à le faire. Hier (Ndlr: mercredi) soir, nous sommes intervenus au nord de Toulouse car il le fallait. Nous dressons une amende de 38 € aux contrevenantes.

Et concernant les clients désormais fautifs ?

D’accord, mais il faut arriver à prouver l’infraction et, là encore, c’est assez compliqué. Il faut parvenir à constituer une relation entre consommation et échange financier par rapport à la prestation corporelle fournie.

Vous parliez de baisse de fréquentation des prostituées sur le terrain. Vraiment ?

Oui, surtout en été. Les filles partent sur la côte, là où il y a du monde. Et puis, certaines s’en vont exercer via internet, et l’on tombe plus sur des call-girls que sur des prostituées classiques. Après, le problème actuel ce sont les Africaines, notamment les Nigériannes, que des associations comme «Le Nid» suivent heureusement.

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