27 – Gisors [Police municipale] La mairie met le paquet en 2016

Depuis le 1er octobre 2015, vous avez pris la tête du service de police municipale à Gisors. Pouvez-vous vous présenter ?

Thierry Perronno : Je ne viens pas de l’autre bout du monde puisque je suis originaire de Romilly-sur-Andelle. J’y ai passé dix ans au sein de la police municipale dans une commune qui n’a cessé de croître en population. Avant mon affectation à Romilly-sur-Andelle, j’étais originaire de la région parisienne.

Quel regard portez-vous depuis votre arrivée à Gisors sur l’état actuel du service ?

Thierry Perronno : Nous sommes pour le moment quatre agents à Gisors, moi inclus. J’estime qu’il faut avant tout apprendre à connaître la population et user au maximum de mesures de prévention. J’essaie de connaître le mieux possible la population de Gisors, même si évidemment en à peine trois mois je n’ai pas encore eu l’occasion de voir tout le monde ! Nous sommes ici dans un service qui va connaître une évolution notable. Nous allons très prochainement bénéficier d’un nouveau véhicule neuf dédié à la police municipale. Il nous permettra de répondre au mieux à nos besoins, tant en termes de transport de matériel que dans notre rôle de saisie des animaux errants par exemple. Nous avons un service à Gisors qui travaille en complémentarité avec la gendarmerie, et nous sommes en lien permanent avec les élus. C’est un service qui va connaître une grande évolution puisque les élus ont affiché leur volonté d’atteindre un service qui comptera dix agents d’ici 2020. Je serai notamment chargé de leur recrutement progressif.

Quelles seront les évolutions notables à court et moyen terme ?

Gilles Lussier : Nous allons inscrire de façon certaine l’embauche d’un nouvel agent dès le prochain budget. Il est même possible que nous procédions au recrutement de deux policiers municipaux. Pour l’heure c’est encore en discussion. Le service va aussi bénéficier dans sa mission de l’installation qui sera réalisée dans l’année d’un dispositif de vidéosurveillance. Les caméras seront installées dans un premier temps dans le centre-ville, rues des Frères Planquais, Vienne, Cappeville, place des Carmélites et peut-être rue de Paris.

« L’objectif n’est pas de se lancer dans le tout répressif »

Les priorités viseront-elles la sécurité ou la régulation du stationnement et de la circulation ?

Thierry Perronno : Nous sommes la police du maire, au service de sa population. Aussi je le répète, l’objectif n’est pas de se lancer dans le tout répressif. Nous avons évidemment pour mission de veiller à la sécurité de tous, et en particulier des commerçants. Très prochainement, nos horaires de services seront adaptés à ceux de fermeture des commerces, afin d’afficher notre présence. Bientôt nous ne remplacerons pas le rôle de la gendarmerie nationale. Nous avons un rôle complémentaire et pouvons aussi agir sur des mesures incitatives de prévention. Pour ce qui est du stationnement, il y aura une extension des zones bleues dans les prochains mois. Nous ferons une campagne de communication très prochainement pour inciter les automobilistes à être plus rigoureux sur l’utilisation du disque bleu, afin de fluidifier le stationnement. Nous avons déjà procédé au repérage d’une quarantaine de véhicules « ventouse », qui stationnent en permanence au même endroit, ce qui est légalement interdit. Chaque fois que cela a été possible nous avons contacté les propriétaires. Sinon, nous faisons usage pour ces véhicules particulièrement gênants au service de fourrière récemment initié par la municipalité.

Quelles sont vos premières impressions sur la ville de Gisors après vos deux premiers mois de service ?

Thierry Perronno : Je pense au vu de ce que peuvent me dire les habitants que je rencontre régulièrement qu’un vrai service de police, étendu, était attendu depuis longtemps. Je crois que globalement, la population est satisfaite de cette perspective d’évolution du service, et que les Gisorsiens attendent beaucoup de nous. C’est très encourageant et stimulant !

Des gilets pare-balles pour tous les agents
La nécessité de protéger les agents n’est plus à démontrer au vu des récents actes terroristes qui ont notamment ciblé les forces de l’ordre. À Gisors, chacun des nouveaux agents recrutés disposera de son propre gilet pare-balles. Une demande de subvention a ainsi été formulée par la commune en ce sens via une convention d’attribution de subvention en lien avec l’agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances.
Sollicitée ici dans le cadre d’un fonds interministériel de prévention de la délinquance, l’agence déboursera la somme modeste mais incontournable de 250 euros pour l’achat d’un nouveau gilet, adapté à la taille du dernier agent recruté. Un achat salué par le nouveau chef de la police municipale, Thierry Perronno : « C’est vrai que dans nos missions, notamment auprès du public et de la foule, nous avons aujourd’hui besoin de ce type de matériel. Il reste toujours à portée de la main, et nous n’en sommes jamais très loin, même dans les cas où nous ne le portons pas directement sur le dos ».