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Vingt prévenus à Avignon pour un trafic de drogue dans le Comtat venaissin

Posted On 25 Oct 2017
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Par Aurélie Lagain et Jean-Pierre BurletFrance Bleu VaucluseMercredi 25 octobre 2017 à 4:26

Procès du trafic de drogue à Carpentras et Caromb
Procès du trafic de drogue à Carpentras et Caromb © Radio France – Jean-Pierre Burlet

Le procès d’un trafic de drogue à Caromb et Carpentras a débuté ce mardi à Avignon. 20 prévenus comparaissent, 18 sont détenus.

Après deux ans d’enquête, 20 personnes comparaissent depuis mardi devant le tribunal correctionnel d’Avignon..

Ils doivent répondre d’un trafic de drogue dans le Comtat venaissin, en 2015 et 2016. Du cannabis et de la cocaïne étaient importés du Maroc, d’Espagne, des Pays-Bas, selon les enquêteurs, ou braqués à d’autres revendeurs, puis distribués dans le village de Caromb et à Carpentras à a cité du Pous du plan et dans le lotissement de St Pochon.

Après deux renvois en juillet et en août, il n’était pas question que ce procès ne se déroule pas cette semaine, faute de quoi il aurait fallu libérer certains des prévenus. Pourtant le démarrage a été un peu lent. Entre question préalable de constitutionnalité, exception de nullité et demande de renvoi pour cause d’avocat absent c’est avec près de deux heures de retard que l’audience à proprement parler a pu commencer. Mais avec 20 prévenus dont la plupart comparaissent détenus l’escorte de gendarmes était impressionnante et la mise en place de tout ce petit monde dans la salle d’audience habituellement réservée pour la cour d’assises.

Ensuite, chaque prévenu a été appelé à la barre. Il a fallu les faire sortir un à un du box des accusés – entre deux gendarmes – et les interroger. Interrogatoires plutôt expéditifs puisque le principal mis en cause n’est pas resté un quart d’heure face à la présidente Deligny. Mais avec 20 accusés et deux jours et demi pour mener à bien ce procèsle tribunal doit accélérer la cadence pour tenir le rythme.

L’enquête montre un réseau très organisés, tout au moins le fonctionnement d’une exploration de l’économie souterraine qui existe dans certains de nos quartiers. Il y a là celui qui fournit une grande quantité de la drogue qui est revendue dans le secteur. C’est Kamel Ben Farès, selon l’enquête, enfant du Pou du plan arrêté en flagrant délit de Go fast avec 1 kg de cocaïne et soupçonné d’avoir écoulé des dizaines de kilos de H.

Mais il y a aussi celui qui fait le coursier, celui qui répond au téléphone, ceux qui dealent, ceux qui protègent, ceux qui servent de nourrice et ceux qui jouent les intermédiaires. Les sources d’approvisionnement ce sont le Maroc, l’Espagne et les Pays-Bas. Il y a aussi le carottage qui consiste a cambrioler ou à braquer d’autres revendeurs.

Tout cela est bien classique, ce qui l’est moins c’est que ce petit monde ne se servait d’aucun code et que les écoutes réalisées par le groupe « stup « de la PJ prouvent que tout ce petit monde baignait a des degrés divers dans la délinquance la plus assumée.

« M Ben FArès n’est pas à la tête de ce réseau. » – Me Sophia Albert Salmeron, avocate du principal prévenu

Réseau organisé, d’ailleurs, la défense fustige cette hypothèse. Maitre Sophia Albert Salmeron défend Kamel Ben Farès veut démonter ce qui est présenté comme un réseau quasi mafieu : « On a tendance à croire que c’est un réseau très organisé. Mais quand on examine ce dossier, on se rend bien compte que s’il y a des personnes qui se connaissent, il y a aussi parmi les prévenus des personnes qui ne se sont jamais rencontrées,qui n’ont aucun lien entre elles, des consommateurs, des petits intermédiaires. »

Le jugement est attendu jeudi.

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