Alors qu’il filmait un cortège de mariage qui bloquait une route à proximité de son domicile, samedi 22 août à Moiselles (Val-d’Oise), un policier a été roué de coups par un groupe de personnes.

En fin d’après-midi, au niveau de la rue de Paris, une trentaine de voitures traversent la petite ville francilienne, rapporte Le Parisien. «Je ne comprenais pas pourquoi la rue était bloquée», a raconté dimanche la victime.

«Des gens klaxonnaient. Je suis sorti de chez moi, j’avais mon téléphone à la main, j’ai commencé à filmer en cas de problème. Un des conducteurs m’a demandé pourquoi je prenais des plaques d’immatriculation. Je n’ai pas eu le temps de répondre, j’ai reçu un coup de pied par une personne puis une salve de coups par un groupe», a témoigné le policier.

Sa femme et sa belle-soeur tentent de l’aider et sont à leur tour agressées. Avec l’intention d’arrêter l’agression, une passante commet une erreur en dévoilant le métier de la victime. «Elle pensait bien faire et là j’ai reçu une deuxième salve de coups alors que j’étais à terre. J’ai perdu connaissance».

SAUVÉ PAR LE PATRON D’UN BAR ET UN CLIENT

Dans cette situation, le fonctionnaire doit son salut à deux témoins de la scène, un patron de bar et un client, qui interviennent et sont «aussi agressés». «Sans eux, j’aurai été anéanti, ces deux personnes sont des héros», a confié le policier.

Ce dernier a été pris en charge et transféré à l’hôpital d’Eaubonne. «Ce qui s’est passé est grave. Ils auraient pu me tuer. Je suis aussi inquiet pour ma femme et mon fils qui a tout vu, ça s’est déroulé à 20 mètres de chez moi», a-t-il partagé dimanche.

UN HOMME DE 28 ANS EN GARDE À VUE

Une plainte a été deposée par le fonctionnaire municipal et un premier suspect a été interpellé et confronté à la vicitime. L’homme de 28 ans, placé en garde à vue, aurait porté le premier coup. L’enquête est toujours en cours.

La maire de Moiselles compte faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les agresseurs soient retrouvés et punis. «C’est consternant. Nous allons déposer plainte et nous constituer partie civile. Je ferai tout pour que cette affaire n’en reste pas là. Il faut une peine exemplaire. Je vais saisir le ministre de l’Intérieur et de la Justice », a conclu l’élue.