Vague de cambriolages à Bayeux : des commerçants réclament des caméras en centre-ville

Le « 3B », le « Pourquoi pas », « Café’Inn », « L’Europe »… Tous ces établissements du centre-ville de Bayeux ont été victimes de cambriolages ou de tentative de cambriolage depuis le début du mois d’août. À chaque fois, avec le même mode opératoire : une porte fracturée ou brisée en pleine nuit et le fonds de caisse dérobé. Cette série a connu son fait le plus marquant le dimanche 27 août avec le vol à main armée du tabac-presse situé sur le parvis de la cathédrale.

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« On se demande qui sera le prochain »

La gendarmerie a procédé à des enquêtes de voisinage auprès d’habitants et de commerçants du centre-ville. Objectif : savoir si quelqu’un a vu ou filmé quelque chose. Pour l’heure, les enquêtes suivent leur cours. Et les professionnels attendent impatiemment qu’elles se terminent par une ou plusieurs interpellations. Car s’ils ne cèdent pas à la panique, certains sont tout de même inquiets.

« Ça nous interpelle forcément, on se demande qui sera le prochain ! » témoigne une commerçante de la rue Saint-Malo, qui a changé ses habitudes depuis cette vague de cambriolages. « On a toujours enlevé le fonds de caisse, mais maintenant, on laisse même le tiroir ouvert et bien en évidence pour que, s’il prend l’envie à un cambrioleur de venir chez nous, il comprenne qu’il n’y a rien à voler ! » Les gendarmes lui ont conseillé, à elle comme à d’autres, de s’équiper de caméras de vidéosurveillance.

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« Des caméras pour plus de sécurité »

Aujourd’hui, certains commerçants du centre-ville qui n’en sont pas encore dotés y pensent. D’autres viennent d’y passer, comme le salon de thé Café’Inn, la dernière victime en date à Bayeux. Mais pour nombre d’entre eux, ce n’est pas suffisant. Leur principale volonté ? Que la ville de Bayeux investisse dans de la vidéosurveillance en centre-ville. « Ça fait deux ans que je leur demande », témoigne ce patron de la rue Saint-Martin. « Ça serait une sécurité pour tout le monde. J’habite au-dessus de mon commerce, si vous saviez le samedi soir comment ça se passe dans la rue principale… Des morceaux d’enseignes arrachées, des gens qui urinent sur les vitrines… Ça les calmerait peut-être ».

Pour cette autre commerçante, le besoin se fait aussi pressant. Et apporterait plus d’avantages que de désagréments. « Il y en a partout des caméras maintenant c’est comme ça. Bayeux ville touristique c’est bien, mais il faut aussi agir à côté ! Forcément ça ne réglerait pas tout, et ça demande un investissement, mais on se sentirait plus en sécurité. Et ça aiderait forcément les gendarmes ». Ces derniers qui, s’ils précisent qu’ils ne sont évidemment pas décisionnaires, confirment « que c’est toujours une aide précieuse dans l’enquête ».

La Ville n’est « pas fermée sur le sujet »

Le décisionnaire, c’est la municipalité. Elle assure, par la voix de Céline Cadet, adjointe en charge de l’action économique, n’être « en aucun cas fermée sur le sujet ». Mais elle se refuse à toute mesure hâtive : « Avant toute chose, il faut savoir ce que l’on fait. Où l’on positionne les caméras, comment on les gère ? Il faut travailler en concertation avec la police municipale et la gendarmerie. C’est un investissement conséquent et une vraie question de société ». Justement, les citoyens seraient-ils consultés ? « On n’en est pas là », répond la Ville.