Suivez nous sur nos autres médias :
SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Un an de prison pour le chauffard

Posted On 13 Oct 2017
By :
Comment: Off

A Alençon (Orne), un homme âgé de 30 ans a été condamné ce jeudi 12 octobre 2017, à un an de prison.

Publié le 12 Oct 17 à 16:52
L’Alençonnais a été condamné ce jeudi 12 octobre à un an de prison. (©L’Orne Hebdo)

À l’audience correctionnelle jeudi 12 octobre, la victime s’effondre en sanglots : cinq mois après les faits, le jeune garçon de 19 ans est visiblement encore traumatisé. Le 10 mai dernier, alors qu’il traversait la route, pendant une sortie scolaire place à l’Avoine, il a vu une voiture le frôler et finir sa course sur le trottoir dans un mur. Percutant au passage deux voitures stationnées.

Etat d’ivresse

Le jeune garçon résume :

« J’ai frôlé la mort »

Il a d’ailleurs été admis à l’hôpital en état de choc « avec un sentiment de mort imminente » indiquent les médecins dans leur rapport.

Derrière le volant de la voiture, un homme de 30 ans, bien connu des services de police (14 mentions à son casier). Il purge d’ailleurs actuellement une peine au Mans (il est libérable en décembre). Il donne sa version :

« il était au milieu de la route. J’ai freiné mais au lieu de klaxonner j’ai donné un coup d’accélérateur pour qu’il réagisse. J’ai attendu qu’il soit sur le trottoir pour repartir mais j’ai perdu le contrôle de la voiture ».

S’ensuivent l’accident et l’intervention des policiers. L’ivresse du conducteur est constatée : 0,70 mg par litre d’air expiré. De plus, il conduisait la voiture d’un ami (passager au moment de l’accident) qui n’était pas assuré…

Mais la victime affirme avoir vu le conducteur « foncer » sur lui, criant et l’insultant. « J’étais tétanisé, j’ai bougé au dernier moment ».

« Vous étiez particulièrement énervé » fait remarquer la présidente au prévenu. « Oui, l’alcool me rend violent », confirme le trentenaire. « Et oui mon comportement au volant a pu être violent ce jour-là. Je m’excuse »Il n’aurait pas aimé voir le jeune rester au milieu de la route…

Le propriétaire d’un des véhicules endommagés est venu à la barre témoigner :

« il n’est pas assuré et ma voiture l’était au tiers. Elle est aujourd’hui à la casse et je n’ai eu aucun dédommagement ».

Il réclame donc des dommages et intérêts, documents à l’appui.

Couteau en poche

Le prévenu est également poursuivi pour avoir été surpris, le 31 mai dernier, en possession d’un couteau avec la lame (de 10 cm) ouverte. Les policiers avaient été appelés en centre-ville, vers 1h du matin, pour des individus tentant d’ouvrir des portes de garage.

« Pas d’empathie »

« Le prévenu n’affiche aucune empathie envers la victime ni réel regret », affirme la procureur.

Elle évoque une éventuelle demande de confusion de peines de la part de la défense :

« j’y suis opposée. C’est une mesure de faveur quand des efforts sont faits. Le prévenu ne la mérite pas ».

Elle requiert deux ans de prison dont dix mois avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans. Ainsi que l’annulation de son permis et un mandat de dépôt.

« Mon client est maladroit dans ses explications mais il sait qu’il a eu tort » plaide l’avocate de la défense. « Il tente de reprendre sa vie en main… Les réquisitions sont sévères et non adaptées ».

 

Le prévenu a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. Son permis est annulé (avec interdiction de le repasser avant un an). Il devra également s’acquitter d’une amende contraventionnelle de 80 € et indemniser les victimes. Un mandat de dépôt est délivré.

A propos de l'Auteur