Stop au stationnement abusif sur les places pour handicapés
«Une minute, pas plus !» C’est ce que se disent les automobilistes stationnant sur une place réservée aux personnes à mobilité réduite. Au détriment de la liberté des personnes handicapées.
Hier matin, dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, une grande opération de contrôle des places de stationnement pour handicapés a été menée conjointement par la police nationale et la police municipale. «C’est un vrai sujet», affirme Frédéric Rose, directeur de cabinet du préfet de Haute-Garonne. «Les places de stationnement pour personnes handicapées sont localisées à des endroits précis, près de lieux de vie ou de transports en commun. Il est nécessaire qu’elles soient en permanence à disposition des gens qui en ont besoin», insiste-t-il. La ville de Toulouse compte au total 1 221 places réservées aux personnes à mobilité réduite. «Il y a des places de stationnement devant des cabinets de kinésithérapie, par exemple. Et elles sont squattées illégalement. Ceux qui en ont besoin sont obligés de tourner en rond et finissent par devoir se garer plus loin, dans des places inadaptées à leur véhicule», explique Frédéric Rose. Se garer sur une place pour handicapé alors qu’on n’a pas le droit, c’est une amende de 135 €. «On peut dans certains car procéder à l’enlèvement du véhicule par la fourrière», note Frédéric Rose. Utiliser la carte «handicapé» d’un ami, de quelqu’un de la famille, faire un usage indu d’une carte, c’est 1 500 €. Enfin, faire usage d’une fausse carte handicapé relève de la peine délictuelle, avec jugement devant le tribunal. La peine peut aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Chaque carte de stationnement pour personne à mobilité réduite possède un numéro de référence. Lorsque la police municipale a un doute concernant la validité d’une carte, elle peut vérifier auprès des services de l’État si cette carte est en règle et si elle correspond bien à la plaque d’immatriculation. En 2016, la police municipale de Toulouse a dressé 2 541 procès-verbaux pour stationnement sur places réservées aux personnes à mobilité réduite. Une augmentation de 20 % environ par rapport à l’année précédente. Au 30 juin 2017, la police municipale de Toulouse a dressé 1 296 procès-verbaux, chiffre stable par rapport à l’année dernière. Lors de l’opération de contrôle hier à Saint-Cyprien, 43 emplacements ont été contrôlés, donnant lieu à trois verbalisations dont une mise en fourrière.
Le chiffre : 2541
Procès-Verbaux> En 2016. L’année dernière, la police municipale de Toulouse enregistre 2 541 procès-verbaux pour stationnement sur places pour handicapés.
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