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Seine-Saint-Denis. L’État sévit contre les rodéos sauvages à Aulnay-sous-Bois

Posted On 27 Oct 2017
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Ouest-France avec AFP

Des rodéos sauvages ne sont pas rares dans certaines villes de Seine-Saint-Denis, où quelques-uns font vrombir leurs voitures à 200 km/h. La préfecture de Seine-Saint-Denis a décidé de sévir, avec retraits de permis et interpellations à la clé.

Des bolides font parfois des pointes à 200 km/heure en pleine zone urbaine, en Seine-Saint-Denis. Craignant qu’un « drame ne survienne prochainement » et face à « l’exaspération »des autres usagers de la route, le maire d’Aulnay-sous-Bois (LR) Bruno Beschizza avait demandé fin août à l’État de « prendre des mesures exceptionnelles » pour lutter contre les « runs ».

Depuis deux ans, certains vendredis soir, jusqu’à 500 véhicules provenant de toute la région parisienne se regroupent sur le parking d’un centre commercial, avait relaté l’édile dans son courrier.

De là, ils « organisent de véritables courses sauvages » sur un boulevard très fréquenté de la ville, avec des pointes de vitesse « pouvant atteindre plus de 200 km/h au lieu des 50 km/h réglementaires en agglomération ». Et ce, en présence de nombreux spectateurs massés sur le terre-plein de la départementale.

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Des radars mobiles

En réponse, la préfecture a engagé d’importants moyens qu’elle a détaillés dans un communiqué publié ce jeudi. Ainsi, chaque vendredi depuis la mi-septembre, des véhicules de police équipés de radars mobiles traquent les excès de vitesse, avec des retraits immédiats de permis de conduire à la clé, voire des interpellations si le conducteur a consommé des stupéfiants.

Des PV pour vitesse, émission de bruit, vitres teintées, plaques non conformes…

Vendredi soir, une grosse opération mobilisant près d’une centaine de policiers s’est déroulée entre 23 h 30 et 02 h 30 sur le parking du centre commercial. Selon la préfecture, elle a donné lieu à 99 verbalisations pour vitesse excessive, émission de bruit ou de fumée, vitres teintées ou échappements, plaques d’immatriculations et éclairages « non conformes ».

En outre, dix personnes ont été interpellées pour mise en danger de la vie d’autrui, refus d’obtempérer ou conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants. « Un travail de longue haleine va être nécessaire pour réussir à endiguer ce fléau, qui crée un sentiment d’insécurité dans la ville », a déclaré à l’AFP Séverine Maroun, première adjointe au maire.

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