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Roland Heller, le monsieur sécurité

La sécurité du carnaval de Mulhouse, qui se déroule ce week-end, est un enjeu important. Sa gestion est confiée depuis quinze ans à Roland Heller. Il gère une équipe de 200 bénévoles, qui seront sur le pont pour que tout se passe bien lors de cette 64e édition.

Aujourd’hui 05:00 par Sabine Hartmann , actualisé Hier à 23:39 Vu 791 fois
Roland Heller, qui est le monsieur sécurité du carnaval de Mulhouse depuis quinze ans, a vu la gestion de cette manifestation phare se modifier avec le temps. Il a établi un cahier des charges précis pour cette 64 e édition. Photo  L’Alsace/
Roland Heller, qui est le monsieur sécurité du carnaval de Mulhouse depuis quinze ans, a vu la gestion de cette manifestation phare se modifier avec le temps. Il a établi un cahier des charges précis pour cette 64 e édition. Photo  L’Alsace/

Deux cavalcades, un festival de guggas, une parade de Wackes, un grand bal bavarois… et 24 groupes locaux et associations sont annoncés pour la 64e édition du carnaval de Mulhouse. Délégations, groupes de carnavaliers, guggas et majorettes feront la joie du public du 3 au 5 mars. Côté sécurité, cette manifestation populaire est chapeautée par Roland Heller, qui travaille avec le soutien de la police nationale et de la police municipale.

Pour Roland Heller, sécurité rime avec engagement bénévole dans les différents clubs qu’il a fréquentés à Mulhouse, depuis les années 1980. « C’est grâce à mon frère Gérard, qui s’occupait de la sécurité au FCM, que j’ai intégré son service. Nous étions alors plus de 200 bénévoles pour les matchs du FCM et ceux du MBC (Mulhouse basket club). Au début, j’ai appris à gérer les bénévoles, il faut les prendre avec délicatesse si l’on veut qu’ils restent. Aujourd’hui, le plus difficile, c’est de renouveler les équipes et de faire adhérer les jeunes. Il faut faire preuve de tact », note le responsable de la sécurité du carnaval mulhousien depuis quinze ans. Cette année, 200 bénévoles seront sur le pont pour que tout se passe bien.

Roland Heller a vu la gestion du carnaval se modifier avec le temps. « Nous nous sommes toujours adaptés au tracé. Mais il faut tenir compte du public. » D’autant que les nouvelles directives après l’attentat de Nice nécessitent de renforcer le dispositif. « Depuis quelques années, nous avons modifié le dispositif autour des chars et des troupes. Nous avons repéré les endroits critiques, dont le passage entre la rue de la Sinne et la place de la Réunion qui sera partiellement fermé, dimanche. D’année en année, nous avons adapté le passage des engins au tracé de la cavalcade. »

Roland Heller se souvient aussi du temps où il était placé en fin de cortège avec le char de la reine à surveiller. « C’était le temps où la distribution des bonbons s’effectuait sans danger. Les enfants ne se jetaient pas sous les roues des tracteurs, comme nous l’avons constaté ces dernières années. C’est un danger pour eux. » C’est la raison pour laquelle, depuis 2012, quatre personnes sont placées autour de chaque char.

« L’objectif, c’est zéro danger »

« Nous transmettons des consignes claires : chaque bénévole doit estimer le danger. On essaie d’éviter les risques, en discutant au préalable. Nous devons écarter tout ce qui entrave le passage du cortège. Car l’objectif, c’est zéro danger », explique ce vice-président de l’Entente mulhousienne, le club de handball féminin. Mais ce service ne pourrait pas être aussi efficace sans l’aide des services de la municipalité. « La voirie nous donne les barrières et nous les mettons en place. Mais nous les ouvrons qu’après accord de la police. » Cet homme aguerri est partisan du dialogue : « En cas de débordement, il suffit d’expliquer sans s’énerver. Nous sommes tous là pour que la fête soit réussie. » Mais ce poste implique aussi le calcul de la prise de risque. C’est ainsi que Roland Heller a décidé, l’an dernier, de clore plus tôt la soirée du samedi soir, pour cause de vents violents.

Les consignes ont été transmises aux guides en charge des différentes troupes carnavalières et guggas. « Il n’y aura plus de lancers d’oranges et de poireaux. Ils devront être remis en mains propres. Les bonbons seront lancés au loin tout comme les fleurs, les peluches. Nous devons être tous vigilants à faire respecter ces différentes règles. Elles sont aussi la base de la bonne conduite du carnaval. »

Source:: Roland Heller, le monsieur sécurité

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