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Procès des disparues de la gare de Perpignan : “Je ne sais pas si je vais tenir le coup”

Posted On 20 Fév 2018
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Pour Conception Gonzalez, à droite sur la photo, l'imminente confrontation avec Jacques Rançon , l'assassin de sa fille, Marie Hélène, tué en juin 1998 et dont le corps a été atrocement mutilée, s'annonce très difficile
Pour Conception Gonzalez, à droite sur la photo, l’imminente confrontation avec Jacques Rançon , l’assassin de sa fille, Marie Hélène, tué en juin 1998 et dont le corps a été atrocement mutilée, s’annonce très difficile

Le 5 mars, un procès exceptionnel s’ouvrira au tribunal de Perpignan. Plus de 20 ans après les faits, la cour d’assises jugera Jacques Rançon pour les meurtres de Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzales. La mère de cette dernière s’attend à une confrontation très difficile.

Par OLC avec Dorothée BerhaultPublié le 19/02/2018 à 07:31 Mis à jour le 19/02/2018 à 11:05

Les mains s’enserrent et ne se lâchent plus témoignent du lien qui unit dans la douleur, les deux mamans depuis maintenant  plus de 20 ans. Pour Conception Gonzalez, l’imminente  confrontation avec Jacques Rançon , l’assassin de sa fille, Marie-Hélène, tué en juin 1998 et dont le corps a été atrocement mutilée, s’annonce très difficile.

Je ne sais pas si je vais tenir le coup

Un sentiment de vengeance mêlé de désespoir s’empare d’elle. « Je ne sais pas si je vais tenir le coup. Parce que me retrouver en face de lui, c’est de le massacrer, le tuer si je pouvais. Si je pouvais faire quelque chose, je le ferais mais je sais que c’est impossible. Il faut que je me mette ça en tête, je ne pourrais rien faire. Mais le fait de le voir là.. »Conception Gonzalez éclate en sanglots.

L’affaire des disparues de la gare de Perpignan

Présente à ses cotés, Marie-Josée Garcia. En 1995, sa fille Tatiana Andujar  disparaît . A ce jour, son corps n’ a toujours pas été retrouvé. Elle est la première victime de ce qu’on appellera « l’affaire des disparues de la gare de Perpignan ». Cette maman sera aussi présente lors du procès, pour soutenir et réconforter la famille Gonzalez. « Je n’aimerais pas être à leur place parce que ça va être une confrontation très douloureuse et difficile quand on sait dans quelles circonstances a été assassinée Marie-Hélène. D’un autre côté, oui j’aimerais être à leur place. Ca voudrait dire qu’enfin, on sait ce qu’est devenu Tatiana et enfin on a un visage, un coupable. »

Procès des disparues de la gare Perpignan : « Je ne sais pas si je vais tenir le coup »
Le 5 mars, un procès exceptionnel s’ouvrira au tribunal de Perpignan . Plus de 20 ans après les faits, la cour d’Assises jugera Jacques Rançon pour les meurtres de Moktaria Chaib et Marie-Hélène Gonzales. La mère de cette dernière s’attend à une confrontation très difficile. Reportage France 3 Pays catalan : D. Berhault et F. Savineau – Reportage France 3 Pays catalan : D. Berhault et F. Savineau

La famille de Moktaria Chaib  assassiné en  décembre 1997 par Jacques Rançon, n’ a pas souhaité s’exprimer, tout comme les deux survivantes du tueur en série.

Ouverture de ce procès exceptionnel : dans deux semaines, le 5 mars.

Arrêté 17 ans après les faits

Le spectre d’un tueur en série avait secoué la ville catalane à la fin des années 1990:

  • Septembre 1995: Une première jeune fille, Tatiana Andujar, disparaît près de la gare. Cette lycéenne de 17 ans n’a jamais été retrouvée.
  • 21 décembre 1997: Une étudiante française de 19 ans, Mokhtaria Chaïb, est retrouvée poignardée et atrocement mutilée au lendemain de sa disparition. Ses organes génitaux ont été découpés de façon quasi-chirurgicale.
  • 26 juin 1998: Une autre jeune fille, Marie-Hélène Gonzales, âgée de 22 ans, est elle aussi retrouvée assassinée, mutilée et décapitée.

Jacques Rançon est confondu en octobre 2014, 17 ans après les faits, par son ADN, que les progrès scientifiques ont permis de découvrir sur une chaussure de la victime. Le cariste-magasinier au chômage reconnaît le viol et le meurtre de Mokhtaria Chaïb puis celui de Marie-Hélène Gonzales.

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