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Pour un problème de voiture, la bagarre dégénère au couteau

Posted On 15 Août 2017
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La bagarre a fini en comparution immédiate au tribunal./ Photo DDM.
La bagarre a fini en comparution immédiate au tribunal./ Photo DDM.

Un différend suite à une réparation automobile aurait pu virer au drame la semaine dernière dans un garage toulousain. Les protagonistes de cette rixe surréaliste ont comparu hier.

Pour une histoire de réparation de voiture, une bagarre a totalement dégénéré au couteau dans un garage de la route de Labège, à Toulouse. Mercredi matin, le responsable de l’enseigne reçoit un coup de fil d’un client passablement énervé qui entend toujours le fameux roulement pour lequel il a amené son véhicule à réparer. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir collaboré ensemble par le passé. Alors en déplacement pour Saint-Gaudens avec trois de ses associés, le gérant explique être dans l’impossibilité de se rendre à Toulouse. Dès lors, les deux versions divergent. Il est pourtant certain que le chef d’entreprise a décidé de faire demi-tour après avoir reçu l’appel d’un de ses mécaniciens pour le prévenir de la présence du client s’estimant lésé. Et surtout, que celui-ci était très «menaçant». Les SMS adressés sur le chemin attestent à eux seuls d’un état d’esprit quelque peu belliqueux : «Viens sinon je vais tout exploser et tout brûler !» Selon le patron du garage, une fois sur place, il a tenté de calmer l’homme remonté à cause de ce fameux souci d’alternateur.

«Une scène cataclysmique»

Les deux individus en sont vite venus aux mains. C’est d’ailleurs le gérant des lieux qui a asséné le premier coup. «J’ai juste riposté», explique-t-il au président Glavany. C’est à ce moment que tout s’emballe. Pour les associés du chef d’entreprise, restés jusque-là dans la voiture qui devait initialement partir pour Saint-Gaudens, le client mécontent voulait en découdre puisqu’il est venu avec sa femme, son fils, le chien et un ami muni d’un couteau. Voyant son «collègue» en difficulté, ce dernier a décidé de s’en servir pour le «protéger». Une «lame de boucher» selon le gérant des lieux qui prend alors la tangente dans une entreprise contiguë. Mais très vite, la rixe reprend et il sera lui-même victime de légers coups de couteau au visage. «Je me suis vu mort !», raconte-t-il. Cette scène «cataclysmique», selon le procureur Chastenet ne s’est arrêtée qu’avec l’intervention à la pelle de l’un des associés du patron.

Les deux protagonistes se présenteront ensuite chacun de leur côté en gendarmerie et l’homme muni du couteau a été placé en détention provisoire, notamment au regard d’un passé judiciaire très chargé. «Je suis une victime : je venais pour discuter sinon pourquoi j’aurais amené ma femme et mon fils ? Et depuis, ils rôdent autour du domicile de ma femme», précise le principal intéressé, défendu par Me Issa. «Il vient armé de sa femme et de son fils pour en découdre ? Ce n’est pas logique ! Et il a eu deux jours d’ITT quand l’autre n’en a qu’un…»

En revanche, Me Diaka, avocat de la défense du gérant, n’a aucun doute sur l’état d’esprit de la partie adverse. «Les SMS sont éloquents ! Il lui a écrit qu’il irait en prison mais que les choses allaient se régler.»

Suivant à la lettre les réquisitions du procureur, les quatre hommes sont condamnés. Le «justicier» avec le couteau de boucher écope de quatre mois de prison avec maintien en détention. Le «client lésé» est condamné à 3 mois d’emprisonnement et le gérant du garage à seulement 1 mois. «L’homme à la pelle» devra s’acquitter de 800 € d’amende.

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