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Nouveaux horodateurs, nouveau mode d’emploi

Depuis le mois de février, de nouveaux horodateurs ont fleuri sur les trottoirs de la cité d’Ingres. Leur fonctionnement pour les automobilistes a changé, tout comme le contrôle du stationnement par la police municipale.

Vous les avez certainement remarqués à côté des aires de stationnement payant. Les horodateurs montalbanais se sont offert un petit lifting depuis quelques jours. Un changement qui n’est qu’une étape de la loi Maptam. Cette dernière charge les municipalités de la gestion des amendes pour stationnement. Nouveaux horodateurs et donc nouveau fonctionnement.

Désormais, l’automobiliste dispose d’un mini-ordinateur sur chaque dispositif. Il y renseigne obligatoirement sa plaque d’immatriculation. Note aux étourdis et aux mémoires courtes : bien noter le numéro sur une petite feuille de papier à insérer dans la poche ou dans son portefeuille ! Une fois que la plaque est validée, il n’y a plus qu’à payer. Le règlement s’effectue toujours en espèces. Ou petite nouveauté, par carte bancaire pour ceux qui n’ont pas de pièces dans le porte-monnaie. «La ville a fait le choix de ne pas augmenter les tarifs de stationnement», tient à préciser la municipalité. Il n’est plus obligé de déposer le ticket sous son pare-brise.

Contrôle sur tablette

Car grâce aux nouveaux horodateurs, tout est informatisé. «Les agents verbalisateurs de la police municipale disposent d’appareils électroniques portables (PDA) qui leur permettent de rechercher les plaques des véhicules stationnés manuellement ou en la flashant. Le système informatique indique alors si le paiement a été effectué et si le temps de stationnement payé est respecté.»

En cas de dépassement ou de non-paiement, le propriétaire du véhicule doit s’acquitter d’un forfait post-stationnement (FPS), le nom savant synonyme d’amende, d’une valeur de 25 euros. Il n’y a d’ailleurs plus de récépissé laissé sur le pare-brise. Le contrevenant reçoit désormais le FPS surprise dans sa boîte à lettres.

En hyper-centre (zone orange), stationnement limité à 2 h 15. En zone verte, durée de stationnement autorisée à 8 h 15. FPS majoré à 75 euros.


Une commerçante : «On ne connaît pas tous notre plaque d’immatriculation par cœur»

«Si ça peut éviter de retourner à sa voiture pour mettre le ticket, c’est plus pratique». C’est ce qu’a affirmé Cécilia, 34 ans. Si cette dernière semble apprécier la nouvelle formule d’autres se montrent plus réticents. Pour Amandine, commerçante, ces nouveaux horodateurs sont incompréhensibles. «On n’y comprend rien, on ne connaît pas tous, par cœur, notre plaque d’immatriculation.» Et même pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de manipuler les nouvelles machines, ces dernières semblent en refroidir plus d’un. À l’instar de Sandrine : «Je trouve que même en les voyant, il y a trop d’informations». Si le souci majeur de ces usagers reste la connaissance de leur plaque d’immatriculation, ils ne se réjouissent pas non plus de la nouvelle méthode de contrôle des agents de surveillance de la voie publique (ASVP). Une technique jugée «vicieuse» par Amandine qui voit en cette nouvelle méthode une «anarque». Les usagers dénoncent également la limitation du temps de stationnement à 2 h 15 en hypercentre. Une difficulté supplémentaire pour les commerçants, qui s’ajoute aux travaux. Pour l’une d’entre eux, ce nouveau système est loin de profiter au centre-ville : «en tant que commerçant, on le remarque bien, les clients se pressent plus qu’avant et regardent constamment leurs montres». Enfin, pour Benoît, ce fonctionnement serait acceptable si toutefois : «les transports en commun étaient mieux dév eloppés dans la ville.»


Paiement bientôt sur mobile

La modernisation des horodateurs ne va pas s’arrêter là. Il sera bientôt possible de régler son stationnement grâce à son téléphone mobile. Pour cela, il faudra télécharger l’application Whoosh. «Mais nous ne pouvons pour le moment pas communiquer la mise en place effective de ce service», fait savoir la mairie.


Votre avis

Ces horodateurs vous paraissent-ils plus simples d’utilisation ?

Héliot, 29 ans, agent immobilier Montauban : Non pas vraiment, ça fonctionne très mal. J’ai dû mettre environ dix minutes à rentrer ma plaque d’immatriculation. De plus, le principe de payer pour me garer m’a toujours déplu.

Djamel, 40 ans, préparateur de commande Montauban : Je trouvais l’ancien système plus pratique. Maintenant, si on prend une amende, on la reçoit chez nous et plus directement sur le pare-brise. C’est la petite surprise. Bien souvent, si on n’a pas consulté son courrier, l’amende peut être majorée.

Julie, 27 ans Préparatrice en Pharmacie, Montauban : Oui, je les trouve relativement simple d’utilisation, ils fonctionnent plutôt bien. Par contre, si on ne connaît pas le numéro de sa plaque d’immatriculation, ça devient plus long et un peu plus compliqué.

Aubin Rodez, 38 ans, responsable de produit Montauban : Je trouve cela plus long. Et encore plus si on ne connaît pas sa plaque d’immatriculation et que l’on est garé loin de l’horodateur. Sinon le système n’est pas mauvais mais je pense que l’information n’a pas été assez relayée auprès des usagers.

Source:: Nouveaux horodateurs, nouveau mode d’emploi

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