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Nord : « le violeur de la Sambre » reconnaît une quarantaine d’agressions sexuelles En savoir plus sur http://www.midilibre.fr/2018/02/28/nord-le-violeur-de-la-sambre-reconnait-une-quarantaine-d-agressions-sexuelles,

Posted On 01 Mar 2018
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Nord : "le violeur de la Sambre" reconnaît une quarantaine d'agressions sexuelles

Le violeur présumé est surnommé « le violeur de la Sambre » par la presse locale.

CAPTURE D’ÉCRAN FRANCE 2

U n ouvrier nordiste a été mis en examen ce mercredi 28 février pour « viols et agressions sexuelles » après avoir reconnu « une quarantaine » de ces faits depuis les années 1990, une des plus retentissantes affaires du genre ces dernières années.

Un ouvrier nordiste a été mis en examen ce mercredi 28 février pour « viols et agressions sexuelles » après avoir reconnu « une quarantaine » de ces faits depuis les années 1990, une des plus retentissantes affaires du genre ces dernières années. L’homme, un père de famille âgé de 57 ans et domicilié à Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge, a « reconnu les faits pour les 19 crimes faisant l’objet d’une information judiciaire », ouverte en 19996, a déclaré le patron du SRPJ de Lille Romuald Muller.

Son identité n’a pas été divulguée

Mais le suspect, un agent d’entretien au casier judiciaire vierge, « évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine », en majorité des femmes majeures mais aussi des mineures, a ajouté devant la presse le procureur de la République de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini. Son identité n’a pas été divulguée. Mais, a assuré un habitant de son village qui le connaît bien, il s’appelle Dino Scala, est père de trois enfants, « un garçon d’une vingtaine d’années et deux filles plus âgées ».

Le violeur présumé était entendu dans l’après-midi par un juge de la détention et des libertés, qui devrait logiquement décider de l’incarcérer. Il avait été arrêté lundi dans sa voiture à Pont-sur-Sambre, et placé en garde à vue. L’enquête, qui avait accumulé « 1 000 procès-verbaux depuis le début » sous le nom de code « le violeur de la Sambre » selon un policier, faisait du sur-place depuis qu’elle avait démarré. « Une centaine de personnes avaient été interpellées et avaient subi des prélèvements » d’ADN, sans résultat.

Attaquées de dos

La semaine dernière, l’homme avait à nouveau agressé une femme, en Belgique cette fois. Le violeur présumé agissait à chaque fois de la même manière. « Les femmes étaient attaquées de dos, très tôt le matin, il portait des gants et avait le visage masqué, en tout ou partie, par exemple par un bonnet », a rapporté le magistrat. Saisis par leurs collègues belges, les policiers français ont de suite fait le rapprochement. « Ça a tilté », a raconté Romuald Muller.

C’est grâce à la plaque minéralogique de sa voiture (encore au nom de l’ancien propriétaire), repérée sur le lieu de son forfait et immatriculée en France, qu’il a pu être identifié par la Police judiciaire de Lille. « Son ADN a pu être comparé, et il s’avère qu’il est concordant » avec des traces d’ADN trouvées sur plusieurs de ses victimes, a expliqué le procureur Vicentini.

Lors de son audition, le suspect a fait aux enquêteurs « des révélations spontanées » et a avoué avoir agi « sous le coup de pulsions qu’il ne parvenait pas à contrôler », a raconté le procureur. Il y eut pourtant des périodes – « jusqu’à un peu plus de deux ans », selon la police -, où aucun viol n’était signalé dans cette zone et avec cette façon d’opérer. Aujourd’hui encore, « de nombreuses investigations restent à accomplir », a affirmé le procureur à la presse.

Un homme « serviable et estimé »

La PJ a contacté « le plus grand nombre de victimes possible. Elles étaient particulièrement touchées, elles n’y croyaient plus », a commenté Romuald Muller. Concernant le profil du violeur présumé, « ce n’est pas quelqu’un ayant attiré l’attention » sur lui. « Cela ne colle pas avec le personnage… Il était bien estimé, serviable (…) On est tombés de haut », a déclaré le maire de cette commune pimpante de 2 500 habitants, Michel Detrait. « Je le connais depuis une vingtaine d’années, c’est surprenant : il avait un comportement plus qu’exemplaire, même avec les femmes », a témoigné le président du club local de football, Willy Lebrun.

Le suspect avait lui-même été entraîneur et président du club pendant plusieurs années. « Vous pouviez lui demander ce que vous vouliez, il rendait service. C’était quelqu’un de sociable. Il y avait toujours du monde chez lui, les joueurs passaient à son domicile… », a raconté M. Lebrun. Cette affaire est l’une des plus importantes de la période récente en termes de victimes. En 2015, un homme de 40 ans avait été mis en examen à Evry pour 33 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles commis entre 1995 et 2000, pour la plupart dans la forêt de Sénart (Essonne).

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