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Lyon : une femme à la tête de la sûreté départementale

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Elle est la première femme à occuper ce poste : Marianne Charret-Lassagne, commissaire divisionnaire, est la chef(fe) de la sécurité publique du Rhône. Une tendance lourde dans l’institution qui a vu ses effectifs passer de 9% à 27% de femmes en 20 ans.

Par Christian ConxicoeurPublié le 08/03/2018 à 16:09 Mis à jour le 08/03/2018 à 16:29

C’est une première au sein de la grande maison lyonnaise… qui confirme une tendance lourde.

Lyon : une femme à la tête de la sureté départementale
Elle est la première femme à occuper ce poste : Marianne Charret-Lassagne, commissaire divisionnaire, est la chef(fe) de la sécurité publique du Rhône. Elle est une des 8 personnalités féminines à rencontrer jeudi collégiens et lycéens à la préfecture à Lyon, pour la journée des droits des femmes.  – Sophie Valsecchi et Lucie Denechaux

Une féminisation en marche dans la police

Selon le Ministère de l’Intérieur, la Police nationale comptait 27 % de femmes en 2016. Un chiffre très fourre-tout, puisque cette donnée masque des effectifs très faiblement féminisés comme les forces d’interventions de la PN (GIPN, Raid) avec 6% et des services où la présence des femmes est très forte : 61 % de femmes au sein de l’INPS, l’Institut national de police scientifique.

Pour autant, il n’est pas interdit de penser que cette donnée est une bonne nouvelle, eu égard à la situation presque 20 ans plus tôt. En 1999, le ministère de l’intérieur écrivait ceci: « Au 1er septembre 1998, la police nationale comptait 9 882 élèves, stagiaires et fonctionnaires titulaires de sexe féminin, soit près de 9 % des 112 773 policiers actifs ».

Des concours ouverts aux femmes … dans les années 70

Une progression qui vient de loin, très très loin. Car c’est en 1935 que la Police municipale de Paris embauche des agentes de police. Une initiative très limitée. La police nationale elle, ouvrira ses concours aux femmes … dans les années 70. Ainsi, c’est en 1978 que le concours de Gardien de la paix ne devient plus exclusivement masculin.

Pour autant, même passé cette barrière, le traitement est différent, puisque des quotas régissent le recrutement des femmes. Une « ségrégation » à laquelle le Ministère de l’intérieur mettra fin en 1992 … sous la pression des institutions européennes.

Aujourd’hui, la « grande maison » a donc fait beaucoup de chemin. mais la route est encore longue pour obtenir l’égalité : si les femmes sont sur-représentées dans la filière administrative avec 80% de l’effectif, elles sont encore nettement sous-représentées dans la filière dite « active » (gardiennes de la paix, officières, commissaires et adjointe de sécurité) avec 20% du total.

Source:: Lyon : une femme à la tête de la sûreté départementale

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