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Lille : Vague d’arrêts maladie chez les pompiers pour burn-out. «Le ras-le-bol est général».

Posted On 23 Mai 2018
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par C. Laudercq et R. Lefras.
  
Illustration Actu17 ©

De nombreux pompiers se sont rassemblés devant la gare de Lille Flandres ce mardi, en marge de la manifestation des fonctionnaires. Ils n’étaient pas en grève mais ont décidé de se faire entendre.

Les sirènes des sapeurs-pompiers étaient audibles devant la gare, au passage du cortège de manifestants ce mardi après-midi, à Lille. En cause selon les syndicats, une baisse des effectifs.

Le ras-le-bol est concret chez ces soldats du feu. Les trois-quarts des effectifs de la caserne de Lille-Littré sont en arrêt maladie depuis samedi selon la CGT, soit une quarantaine de pompiers. Les deux autres casernes de la ville, Bouvines et Malus, pourraient suivre le même chemin selon le syndicat cité par France Bleu.

« Tout le monde commence à craquer. C’est un ras-le-bol général »

Il y a « de l’usure psychologique, de l’usure physique, beaucoup de gens sont cassés. Un sapeur-pompier aime son métier. Pour qu’il se mette en arrêt, c’est que ça va très loin » explique Quentin de Veylder, secrétaire général de la CGT chez les pompiers du Nord, interrogé par cette même radio.

Les effectifs dans le Nord ont perdu 200 pompiers professionnels en deux ans, passant de 2200 à 2000 dans le département. « Les effectifs baissent, et on nous en demande de plus en plus. Tout le monde commence à craquer. C’est un ras-le-bol général » décrit un pompier sous couvert d’anonymat.

« C’est la population qui est en danger »

Pour faire face à ces nombreux arrêts de travail, la direction a décidé de mobiliser des pompiers volontaires de d’autres secteurs.

Des effectifs qui « ne sont pas habitués aux joutes lilloises, qui ne connaissent pas le secteur » raconte ce même syndicaliste qui alerte sur les conséquences opérationnelles, évoquant des délais d’intervention rallongés. « C’est la population qui est en danger plus que les sapeurs-pompiers » selon lui.

Actu17.

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