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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Les policiers municipaux d’Ifs porteront bientôt des armes

Pendant deux semaines, trois des six policiers municipaux d’Ifs seront en formation préalable à leur armement. La Ville a voté en fin d’année le fait de les équiper d’armes à feu.

Publié le 24 Avr 18 à 10:44
Trois des six agents de la police municipale d’Ifs , près de Caen (Calvados), vont débuter leur formation préalable à leur armement, qui devrait intervenir « courant mai ». (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

En novembre dernier, à Ifs, près de Caen (Calvados), le maire Michel Patard-Legendre confirmait au conseil municipal sa décision – ne nécessitant pas de vote – d’armer ses policiers municipaux.

Je n’y étais pas favorable au début du mandat, mais les choses ont évolué depuis trois ans suite aux attentats. C’est un danger pour nos policiers et pour la population. On ne tombe pas dans la paranoïa terroriste, mais il faut agir et j’y suis maintenant favorable.

Un sentiment identique du côté du responsable de la police municipale (PM) d’Ifs.

Au vu du contexte actuel et même géographique avec ce qu’il s’est passé à Saint-Etienne-du-Rouvray, c’est important que les agents soient armés pour la sécurité de tous.

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12h de théorie, 30h de pratique

Depuis 2015, les six policiers municipaux ifois (cinq hommes et une femme) sont déjà équipés degilets pare-balles, qu’ils portent pendant leur service. Un bâton télescopique, un bâton à poignée latérale (tonfa) et des bombes lacrymogènes complètent leur équipement.

Il s’agit d’un moyen de défense supplémentaire pour les fonctionnaires de police pour faire face à tout type de situation, reprend le responsable de la police municipale ifoise.

Dans l’agglomération caennaise, les polices municipales de Caen, Mondeville, Hérouville, Cormelles-le-Royal, Ouistreham et la dernière en date Colombelles sont déjà armées.

Il y a toute une procédure bien définie avec des formations et des certificats médicaux à obtenir pour chaque policier », glisse le maire. « Et les six agents ont déjà été armés par le passé dans leur carrière.

Deux à la police municipale de Caen et les quatre autres à la police nationale.

Les locaux de la police municipale d’Ifs se situent à proximité de la mairie. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

Armés « courant mai »

Les certificats médicaux expliquant si l’agent est apte physiquement et psychiquement à porter une arme ont été délivrés, et acceptés par la Préfecture. La moitié de l’équipe, soit trois des six policiers municipaux ifois, a suivi une formation à Oissel en Seine-Maritime pour une durée de deux semaines.

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Au menu : un volet théorique de 12h sur la législation relative aux armes, les responsabilités découlant de son usage et ses conditions d’utilisation, ainsi qu’un volet pratique de 30h comportant le montage-démontage de l’arme, la mise en sécurité et du tir (300 cartouches).

Une formation d’entraînement comprenant deux séances de tirs de 50 cartouches par an, encadrées par un moniteur, est également obligatoire

En fonction du délai de validation de leur formation, les trois policiers municipaux ifois devraient être armés sur la voie publique « courant mai ». Les trois autres policiers seront formés au deuxième semestre, entre septembre et décembre.

Coût du dispositif : 19.500 €

A Ifs, les agents seront équipés d’une arme 9 mm, un pistolet semi-automatique Glock. L’usage de cette arme est soumis à des principes « d’absolue nécessité » et de « proportionnalité », comprenant les cas de légitime défense, de nécessité et concernant les périples meurtriers.

A la fin du service, les armes sont remises en sécurité dans une armoire de stockage et les munitions dans une autre dans les locaux de la police municipale.

L’armement a un but préventif avant tout, pour assurer la sécurité des habitants.

Conflit de voisinage, sécurisation des voies publiques et des bâtiments communaux, mais aussi vigilance concernant les vols par effraction font partie de leur quotidien. « On peut d’ailleurs intervenir dans le cadre d’un flagrant délit ».

Le coût global de ce projet s’élève à 19.500 €, comprenant l’achat des armes, des munitions, de l’armoire de stockage, ainsi que les formations des six agents.

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