Il est deux heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, quand le téléphone de Thierry Jean retentit. La gendarmerie de Gray l’informe que son bureau de tabac vient de faire l’objet d’un cambriolage, trente minutes plus tôt. Une nouvelle déchirure alors que les commerçants graylois avaient déjà dû payer un lourd tribut, il y a deux ans et demi (lire par ailleurs).

Le cambriolage dont le couple, bien connu à Gray, a été victime, ne ressemble pas au précédent. Le mode opératoire laisse à penser qu’il a été commis par des individus rompus à l’exercice. Rapidement, les bandes de vidéo-surveillance de la ville ont été exploitées par la police municipale.

Un lourd préjudice

Celles du bureau de tabac ont également été épluchées. Elles permettent de distinguer cinq hommes, encagoulés, dont les rôles sont méthodiquement répartis pour l’exécution de l’effraction. Elle a lieu par la porte du personnel.

Il faut très peu de temps pour que quantité de cartouches de tabac soient dérobées. Le préjudice est lourd. « Entre 35 et 40 000€ », estime le propriétaire, qui oscille entre colère et fatalisme. « C’est malheureusement devenu coutumier », lâche-t-il, amer.

La brigade territoriale de la gendarmerie de Gray, à qui a été confiée l’enquête, a reçu le renfort de la brigade de recherche de Vesoul. Hier, celle-ci s’affairait à retrouver des indices, malgré la tentative de dissimulation de traces opérée par les malfrats (déclenchement d’un extincteur). Le cambriolage, intervenu à Gray, faisait suite à plusieurs, comparables, dans le département et la région.

 35 000 Le montant, au minimum, du préjudice subi, par les propriétaires du bureau de tabac le Totem.

Maxime CHEVRIER