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Le bilan 2017 de la gendarmerie de La Ferté-Gaucher et Rebais

La gendarmerie de La Ferté-Gaucher et Rebais présentait le bilan de 2017. L’activité judiciaire est en hausse et les chiffres de la sécurité routière sont insatisfaisants.

Publié le 29 Mar 18 à 10:01
Les gendarmes des brigades de La Ferté-Gaucher et Rebais. (©Le Pays Briard)

C’est dans le hall d’entrée des circuits automobiles que la communauté de brigades (COB) de La Ferté-Gaucher et Rebais présentait son bilan de l’année écoulée, jeudi dernier. Le lieutenant Charlotte Desjardins s’est adressée aux trente et un militaires de son unité mais aussi aux maires, à leurs adjoints et aux représentants de la police municipale de La Ferté-Gaucher.

L’activité judiciaire en hausse

L’enseignement principal est que l’activité judiciaire fut en hausse en 2017 par rapport à 2016.

Les atteintes aux personnes, les cambriolages, les vols d’automobiles et le trafic de stupéfiants sont le quotidien des gendarmes fertois et resbaciens. « Les violences intra-familiales ainsi que les affaires concernant les mineurs font partie du quotidien des gendarmes de la COB », a rappelé Charlotte Desjardins. Et de poursuivre à propos des atteintes aux biens que « l’objectif a été de cibler de manière plus efficace le terrain, d’identifier les points de passage obligé mais aussi de prendre en compte les tendances des années précédentes pour orienter le service et les patrouilles. »

Enfin, chaque mairie bénéficie d’un référent unique au sein de la COB.

Sécurité routière

Avec 1 750 interventions, les gendarmes ont passé la majorité de leurs temps sur le terrain(51,77 % de leur travail en 2017). Ils ont eu notamment fort à faire avec les accidents de la route.

Entre les mois de janvier et juillet sept personnes sont décédées sur les routes de la circonscription, contre trois sur l’ensemble de l’année 2016, alors que le nombre d’accidents est en légère baisse (13 contre 17 l’année précédente).

« C’est pourquoi l’accent a été mis sur l’activité de police route par les personnels de l’unité, afin de mettre fin autant que possible à ce type de faits, explique Charlotte Desjardins. Il n’est pas possible de mettre un gendarme à chaque coin de rue ou à chaque carrefour, mais il s’agit de cibler les axes et les secteurs pour accentuer la prévention et lutter contre les infractions génératrices d’accidents.

Les comportements individuels sont le plus souvent la cause de ces accidents : consommation d’alcool (+44% de dépistages positifs) ou de stupéfiants (+350% de dépistages positifs), la vitesse excessive ou dépassements non-autorisés. »

Depuis le mois de juillet 2017, plus personne n’a trouvé la mort sur les routes.

La COB, un centre de formation

« L’activité de la COB est très satisfaisante, se réjouit le commandant Sébastien Jouglar, à la tête de la compagnie de Coulommiers. Avant l’unité était considérée comme défavorisée mais elle ne l’est plus pour moi. Nous avons les moyens humains et matériels pour fonctionner très correctement. »

Une « capacité d’initiative » qui profite aux jeunes gendarmes selon Charlotte Desjardins, ceux qui, entourés de militaires plus expérimentés, « sont plus jeunes dans l’institution et qui viennent pour se former et apprendre dans une unité à forte activité. Cela leur permettra d’avoir des fondations solides pour la suite de leur carrière, quelle qu’elle soit, et de faire face à tout type de situations. »

 

Les communes en ordre de marche

Derrière le ministère de l’Intérieur qui est de loin le premier contributeur au budget de la gendarmerie, les communes s’activent à leur échelle dans la lutte contre l’insécurité routière et les atteintes aux biens.

Saint-Denis-lès-Rebais
Ainsi, le conseil municipal de Saint-Denis-lès-Rebais devait recevoir un radar jumelleen fin de semaine dernière. Cet équipement, qui a coûté environ 5 000 eurosbénéficiera aux trente et une communes de l’intercommunalité des Deux Morin. Une générosité que le maire Raymond Le Corre a justifiée devant les gendarmes de La Ferté-Gaucher et Rebais : « Tout le monde venait me voir en me disant que les gens roulaient trop vite. Il fallait nous protéger contre la délinquance de la route. »

La Chapelle-Moutils
Plus à l’est des Deux Morin, le village de La Chapelle-Moutils entend améliorer la sécurité du quotidien à travers la mise en place d’une participation citoyenne en collaboration avec la gendarmerieThierry Bontour, maire, veut réveiller « la notion de vivre ensemble » au sein de son village. « La participation citoyenne, c’est avoir le souci commun de la sûreté et de la sécurité autour de soi. » Une première réunion publique s’est tenue au mois de janvier. Ce premier contact avec les habitants se concrétisera par une convention entre la gendarmerie, le procureur de la République, le préfet et la commune. Sur le même principe que le dispositif Voisins vigilants, la participation citoyenne a pour but de renforcer la vigilance et de communiquer des faits présumés suspects à la gendarmerie. Toutefois, Thierry Bontour préfère parler d’observation plutôt que de délation.
En dépit de ces bonnes volontés, José Dervin a rappelé à l’État qu’il ne devait pas « oublier que la sécurité fait partie de ses devoirs régaliens. » Le président de la communauté de communes ne souhaite pas que de nouvelles responsabilités incombent aux collectivités territoriales.

Source:: Le bilan 2017 de la gendarmerie de La Ferté-Gaucher et Rebais

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