Suivez nous sur nos autres médias :
SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

La ville de Dijon veut facturer l’intervention de ses policiers pour ivresse publique manifeste

Par Stéphanie PerenonFrance Bleu Bourgogne et France Bleu

Facturer l’intervention des policiers pour ivresse publique, c’est l’un des points à l’ordre du jour du conseil municipal de Dijon, ce lundi. Un conseil présidé pour la première fois par Nathalie Koenders, première adjointe de François Rebsamen, s’étant provisoirement retiré de la vie politique.

La première adjointe Nathalie Koenders (au centre), préside ce lundi le conseil municipal de Dijon, en raison de l'absence de François Rebsamen pour raisons de santé.
La première adjointe Nathalie Koenders (au centre), préside ce lundi le conseil municipal de Dijon, en raison de l’absence de François Rebsamen pour raisons de santé. © Radio France – Stéphanie Perenon

Dijon, France

La Ville de Dijon veut facturer les interventions de sa police municipale pour ivresse sur la voie publique.  Elle va soumettre cette mesure aux élus ce lundi soir, c’est le rapport 27 de ce conseil municipal dijonnais. Pourquoi ? Parce que ça coûte cher aux contribuables ! Surtout ça fait perdre beaucoup de temps aux policiers municipaux. Ces derniers passent plusieurs heures avec chaque individu contrôlé, en moyenne entre 1 heures 30 et 2 heures d’intervention. Beaucoup trop puisque c’est du temps perdu sur le terrain pour mener d’autres missions.

« C’est une mesure de tranquillité publique et de santé publique, qui doit avoir un effet dissuasif, pour mieux lutter contre les incivilités » – Nathalie Koenders, la première adjointe au maire de Dijon

La ville de Dijon a établi la facture à 120 euros, ce qui correspond au coût de transport de la personne interpellée. A cela s’ajoute évidemment la contravention de deuxième classe puisque une ivresse publique et manifeste est un délit puni par la loi. La contravention peut monter jusqu’à 150 euros.

Le stationnement payant, une question toujours compliquée

La question du stationnement est également abordée avec le vote de la révision de l’attribution de compensation de la commune. En clair, depuis le transfert de cette compétence le 11 juin dernier à Dijon Métropole, la Ville ne perçoit plus les recettes du stationnement.

Cette compensation devrait donc être adoptée ce lundi soir sur la base du rapport de la Commission Locale d’Évaluation des Charges Transférées (CLECT) soit la somme à hauteur de 2.273.500 euros à compter de l’exercice 2018 inclus. Mais dans les faits, le stationnement payant avec les nouveaux horodateurs, ce n’est pas si simple pour tout le monde.

L’utilisation des nouveaux horodateurs pour la stationnement payant à Dijon n’est pas évident pour tout le monde.

Les nouveaux horodateurs pour règler le stationnement en centre-ville à Dijon. - Radio France
Les nouveaux horodateurs pour règler le stationnement en centre-ville à Dijon. © Radio France – Stéphanie Perenon

Un conseil dominé aussi par le contrat financier avec l’Etat

Le contrat financier avec l’État vise à imposer à toutes les collectivités locales, la réduction de ses dépenses de fonctionnement. C’est-à-dire à réaliser moins de 1,2% d’augmentation de ses dépenses réelles de fonctionnement par an. « Nous signerons ce contrat même s’il n’a de contrat que le nom, puisqu’ici c’est une décision de l’État envers la collectivité. Mais nous le faisons pour les Dijonnais car si nous ne signons pas, les sanctions financières seraient bien plus lourdes » explique la première adjointe au maire à Dijon.

« Mais en parallèle, nous émettons des réserves et des amendements parce qu’on trouve que ce contrat n’est pas juste et ne pas rende pas assez compte des efforts fournis par la Ville de Dijon et on ne voudrait pas qu’il nous oblige à renoncer à des beaux projets structurants pour notre ville. »

Le réaménagement de la MJC de Montchapet adopté

C’est l’épilogue d’un long feuilleton : avec la MJC qui va donc intégrer les locaux de l’ancienne école des Hauts de Montchapet. Laquelle école sera regroupée dès la rentrée avec l’école de Montchapet au grand dam des parents enseignants et élus qui s’étaient opposés à cette fermeture. Mais pour la municipalité, c’est une bonne chose.

Nathalie Koenders la première adjointe au maire de Dijon.

Le conseiller d’opposition LR, Laurent Bourguignat, a voté ce réaménagement car il estime que la MJC en a besoin même s’il a quelques regrets concernant l’école.

Le conseiller d’opposition LR, Laurent Bourguignat

Le démarrage des travaux est prévu au premier trimestre 2019 avec livraison du bâtiment à la fin de cette même année. Le coût prévisionnel est de 1.800.000 euros TTC. La procédure pour désigner le maître d’oeuvre sera bientôt lancée.

Un conseil présidé exceptionnellement ce lundi par Nathalie Koenders

Un conseil présidé exceptionnellement ce lundi soir par la première adjointe, Nathalie Koenders. François Rebsamen s’étant retiré provisoirement de la vie politique pour des raisons de santé. « J’ai d’abord une pensée pour François Rebsamen maintenant je vais aborder ce conseil avec sérénité et faire en sorte que les projets que l’on défend pour la Ville soient votés »,indiquait ce lundi la première adjointe.

 Nathalie Koenders, la première adjointe au maire de Dijon - Radio France
Nathalie Koenders, la première adjointe au maire de Dijon © Radio France – Stéphanie Perenon

Sur l’état de santé du maire, sa première adjointe a déclaré que « son traitement se poursuit avec succès », sans en dire davantage « pour respecter le choix du maire de Dijon de rester silencieux sur sa maladie. »Avant de conclure que le maire de Dijon, « suit toujours de très près les dossiers de la Ville et de la Métropole. » 

A propos de l'Auteur