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« J’ai cru que mon collègue était mort » : 2 ans ferme pour avoir agressé des gendarmes à Pont-sur-Yonne

Posted On 16 Nov 2017
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Par Lisa GuyenneFrance Bleu AuxerreJeudi 16 novembre 2017 à 19:05

L'homme était jugé en comparution immédiate au tribunal de Sens
L’homme était jugé en comparution immédiate au tribunal de Sens © Radio France – Renaud Candelier

Un Sénonais de 22 ans a été condamné jeudi à 2 ans de prison ferme et 12 mois de sursis. Deux jours plus tôt, ce multirécidiviste avait agressé des gendarmes qui tentaient de s’interposer lors d’un différend familial à Pont-sur-Yonne.

Mardi, les gendarmes reçoivent un appel de la mère du jeune homme. Paniquée, elle leur dit que son fils, hystérique, est en train de brûler une partie de ses affaires, notamment des objets religieux (crucifix, livres, tableaux chrétiens).

Une grosse hésitation à sortir mon arme – Un des gendarmes

Une fois sur place, le ton monte entre le fils et les gendarmes : il refuse que les forces de l’ordre parlent à sa mère. Face à son agitation, les officiers tentent de l’interpeller, mais il se débat, donne des coups… Et parvient à s’emparer de la matraque téléscopique d’un gendarme. Il le frappe avec ; l’officier tombe inconscient pendant plusieurs minutes.

« J’ai cru qu’il était mort« , dira même son collègue. Il faudra finalement des renforts et cinq gendarmes pour interpeller le forcené. Pendant son arrestation et toute sa garde-à-vue, il multiplie les outrages et les menaces : « Va niquer ta mère », « Débile », « Tu vas bientôt voir ton heure venir », rapportent les gendarmes. « J’ai eu une grosse hésitation à sortir mon arme« , concède l’un d’eux. Les officiers se voient respectivement prescrire 4, 7 et 8 jours d’ITT.

Je suis tout à fait normal – Le prévenu

Pourtant, jeudi, à l’audience, c’est un visage tout différent que le prévenu tente de montrer. Parlant calmement, il se décrit comme « tout à fait normal ». « Je ne suis pas un violent, j’ai agressé personne » affirme-t-il, niant l’évidence. Concernant l’incendie des affaires de sa mère, il élude : « C’est juste des babioles, c’est à régler entre elle et moi ».

Un argumentaire étonnant et bien peu convaincant, d’autant que les conclusions du psychiatre évoquent une personnalité psychorigide, présentant un refus total de l’autorité.

22 ans et déjà plusieurs passages en prison

En plus de cela, le jeune homme cumule les condamnations : neuf, exactement, pour des faits de violences, de vols et de stupéfiants, ainsi que des séjours dans quatre prisons dont Fleury-Mérogis. Sorti de prison il y a deux mois seulement, l’homme était déjà sous le coup d’un contrôle judiciaire en date du 25 septembre dernier. Contrôle qu’il a donc violé le 14 novembre.

Au final, il écope donc de trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt, dont 12 mois de sursis avec 36 mois de mise à l’épreuve. En plus de cela, une interdiction de paraître dans l’Yonne et l’Ile-de-France, une obligation de soins et de trouver un travail. Il doit aussi 6 500 € aux gendarmes au titre du préjudice commis.

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