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Hôpital public : « On avait un des meilleurs système de santé au monde, on le détruit »

Posted On 30 Jan 2018
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Par Amélie BontéFrance Bleu Normandie (Seine-Maritime – Eure)

Au Havre comme ailleurs en France, le personnel de l’hôpital public craque. Manque d’effectif et de moyens, services saturés, les personnels soignants sont mis à rude épreuve.

L'hôpital Monod a mis en place un plan de lutte contre l'absentéisme de son personnel en 2014
L’hôpital Monod a mis en place un plan de lutte contre l’absentéisme de son personnel en 2014 © Radio France – Amélie Bonté

Le Havre, France

Le malaise est toujours aussi profond au sein de l’hôpital public. Services saturés, effectifs en burn-out, moyens financiers en baisse : cela fait déjà plusieurs années que les hôpitaux publics sont en plein craquage. Les patients aussi s’en rendent bien compte avec souvent des délais d’attente long, voire très long, une qualité de soins parfois minimale. Depuis quelques jours d’ailleurs le hasthag « Balance ton hosto » sur Twitter décrit les absurdités de gestion de l’hôpital public. Et pour le personnel soignant, faire son métier est de plus en plus compliqué.

Des personnels soignants à bout

Mathieu est infirmier de nuit en pneumologie à l’hôpital Monod du Havre :

Il y a quelques années j’allais travailler avec conviction, j’ai complétement perdu cette conviction »

ECOUTEZ Mathieu, infirmier en pneumologie au Havre

Si je devais refaire les choses aujourd’hui, j’exercerai un autre métier »

Au Havre, le GHH (groupe hospitalier du Havre) compte plus de 4 000 personnels, 294 médecins et une activité en hausse…

D’après les syndicats, si l’hopital tourne encore, c’est uniquement grâce à la bonne volonté et à la conscience professionnelle de son personnel soignant. Et pourtant il y a de nombreux arrêts maladies. En 2014, le groupe hospitalier du Havre a mis en place un plan de lutte contre l’absentéisme de son personnel. Depuis si on regarde les statistiques, c’est 1 point de moins donc une amélioration dela situation mais clairement dans les services de l’hôpital au quotidien, on ne voit pas la différence.

Ecoutez le reportage d’Amélie Bonté

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