Vitesse, stationnement… les habitants ont fait part de leurs priorités

C’est toujours cette même personne qui se gare mal et qui embête tout le monde, ou certaines rues particulièrement appréciées pour appuyer sur le champignon. Pour voir là où ça crispe, les élus de Homécourt ont organisé des rencontres dans les quartiers pour évoquer les questions de sécurité.

Claire Pieretti – Aujourd’hui à 06:00 – Temps de lecture : 3 min

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« Il y a une dame qui se fait régulièrement embêter par quelques jeunes. Ils l’interpellent, ils font du bruit près de chez elle… Elle nous a dit que si ça continuait, elle déménagerait. Et je ne peux pas accepter que ce soit la personne gênée qui s’en aille », appuie Jean Toniolo, maire de Homécourt. Pour la première fois, des réunions dans les quatre quartiers de la commune (Bois de la Sarre, Grande Fin, mairie et gare) ont été organisées autour d’un seul thème : la sécurité. « En général, celui-ci est noyé dans les visites de quartier. On a souhaité entendre les habitants spécialement là-dessus. » Et la vitesse excessive de certains conducteurs sur plusieurs artères est revenue régulièrement. La Ville a pris conseil auprès du commandant Gilbert Arduini, le patron du commissariat de police de Val de Briey. « Dans ses pouvoirs, le maire peut limiter la circulation à 30 km/h. C’est ce que j’ai fait. Sauf sur les routes départementales, cette règle s’applique. »

Trente-cinq caméras de surveillance

Si les contrôles de police sont déjà réguliers à Homécourt, ceux-ci devraient s’intensifier, notamment dans la rue de la Commune-de-Paris (Côte du 15) et dans l’avenue de la République. Police nationale et municipale travailleront de concert. L’alcoolémie et les défauts de papiers seront aussi ciblés.

Depuis son arrivée à la tête de la commune en 2020, les caméras de surveillance ont fait leur apparition. On en compte aujourd’hui trente-cinq, notamment autour des écoles, des aires de jeux et de certains bâtiments. « Et il ne se passe pas une semaine sans que les forces de l’ordre nous demandent de visionner un enregistrement. » L’effectif de la police municipale a été renforcé. Un ASVP (agent de surveillance de la voie publique), arrivé début avril, s’est ajouté aux deux agents. « J’ai pris un autre arrêté concernant les nuisances sonores liées aux véhicules à deux ou quatre roues qui perturbent la tranquillité des riverains, avec des pots d’échappement modifiés ou endommagés. Les agents pourront les verbaliser. »

La rue Thorez repensée pour freiner les “fous du volant”

Une attention particulière va être portée sur la rue Maurice-Thorez. Le stationnement en quinconce avait pour objectif de réduire la vitesse des automobilistes. « Malheureusement, chez certains, cela n’a pas eu d’effet. » Aussi, Lionel Grivel, adjoint à l’urbanisme et à la circulation, et les services de la mairie, ont été mandatés pour réfléchir à un aménagement pour améliorer la situation.

Le stationnement, autre point de crispation dans une commune, a été pointé du doigt sur certains axes. « C’est un problème dans les quartiers ouvriers, comme à la gare. » Ces constructions érigées il y a cent ans n’avaient évidemment pas été conçues dans l’optique que ces habitants posséderaient plusieurs véhicules par foyer. « Mais lorsque le parking qui longe l’hôtel des ouvriers est plein, ils peuvent se stationner sur le parking de la gare. Cela oblige à marcher 200 m. »