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Habitants et élus s’accordent à dire que les trafics ont pris de l’ampleur et qu’il faut réagir

L’assemblée générale des quartiers Acacias, Blossières, Gare, lundi soir, a fait ressortir des problèmes d’incivilités et d’insécurité.

La « pré-réunion » qui s’est tenue dans la rue, quelques minutes avant l’assemblée générale du quartier nord, lundi, donnait le ton. Les habitants étaient venus en nombre et avaient beaucoup de choses à dire.

Certes, il a été question de ce qui a déjà été fait et de ce qui sera fait pour améliorer la vie du quartier à plus ou moins long terme : la requalification du Faubourg-Saint-Vincent, un équipement sportif à Bénoni-Gaultier, le réaménagement du parc du Zodiaque, la transformation de la prison en centre aqualudique à partir de la fin 2018, la transformation de Place d’Arc dans quelques années…

Mais ce sont surtout « tous ces petits trafics qui vous gâchent la vie au quotidien », selon les mots de Laurent Blanluet, adjoint au secteur nord, et les sujets autour de l’insécurité et des incivilités en général qui ont occupé le devant de la scène.

« S’il faut que je fasse une grève de la faim »

Quartier Gare, autour des squares Grasset et Aubrac, ce sont les nuisances sonores à des heures très tardives qu’une mère de famille a dénoncées. « Nous avions des problèmes forts en 2014. Ils sont retombés, mais ça revient, notamment à cause des fortes chaleurs », a reconnu le maire Olivier Carré.

Des problèmes de délinquance, de dégradations, d’ordures, place des Acacias ont également été abordés. « L’installation d’une caméra a déplacé le problème », a estimé une riveraine.

Mais c’est avant tout au sujet des Blossières qu’une habitante de la rue du Capitaine-Gustave-de-Boissieu s’est époumonée : « C’est déplorable. Les coursives sont dégueulasses. Il y a sans cesse des trafics de drogue, des dégradations sur les voitures. Il faut que ça s’arrête ! Ça ne fait que trois ans que je vis là, mais s’il faut que je fasse une grève de la faim… » Et une « voisine » de la rue de la Bienvenue d’embrayer : « Mes enfants ne sortent plus. Je vis la peur au ventre. Un soir, j’ai dû appeler la BAC car il y avait deux hommes armés dans mon jardin. »

Le maire-adjoint à la sécurité, Olivier Geffroy, a longuement répondu : « Ces problèmes ne sont pas nouveaux, mais ils ont pris de l’ampleur. La police municipale est extrêmement mobilisée, mais elle est en limite de compétences. Il y a des va-et-vient dans les coursives. Les délinquants y jouent au chat et à la souris. Il y a eu sept interpellations depuis le début de l’année pour consommation de stupéfiants. La nouvelle directrice départementale de la sécurité publique est au courant. Des opérations ont déjà été menées. C’est un travail lent, long, qui ne se voit pas. »

Olivier Carré n’a pas, non plus, nié les difficultés : « Ça fait longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle poussée aux Blossières. On en est extrêmement conscient. On ne lâche rien. »

Blandine Lamorisse

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