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Feria d’Alès : pour que la fête soit belle

Feria d'Alès : pour que la fête soit belle
Marian Mirabello, directeur adjoint du cabinet du maire en charge de la sécurité.

S. B.
Chicanes, plots de béton, contrôle de l’accès au périmètre festif, l’Ascension se conjugue avec l’état d’urgence.

Chicanage, plots en béton, fixes ou amovibles, contrôle des accès du périmètre festif, les mesures de sécurité lors de la feria ont considérablement évolué au regard de la mise en place de l’état d’urgence depuis les épisodes tragiques du Bataclan ou le phénomène d’intrusion de véhicules lors du 14 juillet à Nice. Une situation dont l’attentat, lundi à Manchester, est venu rappeler la douloureuse actualité.

Ainsi, sous la direction de Marian Mirabello, directeur adjoint du cabinet du maire en charge de la sécurité, 210 personnes (1) seront affectées au dispositif de sécurité, afin de contrôler les 16 points d’accès au périmètre festif (place de la mairie, rue Albert-1er et boulevard Louis-Blanc), renforcé par la mise en place de 44 plots en bétons, 12 systèmes de chicanat, afin d’assurer la sécurité des 30 000 à 40 000 personnes présentes lors de cette feria de l’Ascension.

Imprévisible

“La question de la sécurité publique s’est professionnalisée, souligne Marian Mirabello. Mais il faut rester humble car tout peu évoluer très vite.” Une fête avec un facteur humain de nature imprévisible, sur fond de surconsommation d’alcool, qui rend les premières heures de fiesta déterminantes pour les forces de sécurité.

“Ce qui compte, c’est de donner le ton, marquer le terrain dès le premier soir, au risque de se faire déborder ensuite, précise Marian Mirabello. Mais le phénomène d’îlotage, la vidéosurveillance, ou les appels en direct (2) permettent une intervention systématique et rapide.”

« La feria est une soupape de décompression qui permet d’oublier les problèmes »

En intervention d’une dizaine à une cinquantaine de fois par soirée, dont une quinzaine pour rixe, la question “des mineurs qui mentent pour aller à la feria et dont il faut trouver les parents légaux, comme les petits, perdus par leurs parents”, ralentissent considérablement le dispositif.

Une organisation qui comprend également des contrôles d’alcoolémie effectués par la police nationale ou la gendarmerie, la douane en surveillance des boissons alcoolisées comme des cigarettes de contrebande, les contrôles par les services vétérinaires, les femmes et les hommes de la sécurité ne chôment pas.

“C’est ingrat comme tâche, car on ne voit que la partie répressive, déplore Marian Mirabello. Mais on n’est pas là pour emmerder les gens. La feria, c’est d’abord un vecteur économique important pour la ville mais aussi, du point de vue sociologique, une soupape de décompression qui permet d’oublier les problèmes…” La gueule de bois n’est pas incluse dans ce constat…

Source:: Feria d’Alès : pour que la fête soit belle

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