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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Deux policiers municipaux passés à tabac lors d’un contrôle routier à Aix par des dizaines de personnes

Une enquête a été ouverte pour identifier les autres agresseurs. Le pilote de la mini-moto et son engin ont également disparu au cours de la rixe.

Une enquête a été ouverte pour identifier les autres agresseurs. Le pilote de la mini-moto et son engin ont également disparu au cours de la rixe.

La Provence / Jérôme Rey (illustration)8CommenterPartager

Aix-en-Provence

Deux agents de la police municipale d’Aix ont été blessés, samedi après-midi dans le quartier du Jas de Bouffan à Aix-en-Provence, après avoir été pris à partie par plusieurs dizaines de personnes.

Tout commence par un classique du samedi après-midi : un cortège de mariage agité dans le centre-ville d’Aix-en-Provence. Alors que les véhicules défilent cour des Minimes, juste devant le poste de police municipale, des agents font signe à deux hommes qui paradent à scooter de s’arrêter. Le pilote, qu’ils reconnaissent, n’a pas de gants, et surtout, pas de permis. Mais au lieu d’obtempérer, le deux-roues accélère et manque de percuter les policiers.

Dès lors, un équipage, à scooter lui aussi, est envoyé à leur recherche. Le cortège étant parti du Jas de Bouffan, les policiers ne seraient pas surpris de les retrouver dans ce quartier réputé « sensible ». Alors qu’ils patrouillent, les deux agents aperçoivent un homme à la silhouette particulièrement imposante, en train de rouler au guidon d’une mini-moto. Mais le pilote, au physique démesuré par rapport à son pocket-bike, un engin non homologué pour la route, refuse lui aussi de s’arrêter.

Une course-poursuite tout aussi cocasse que l’engin s’engage, à guère plus de 10 km/h avec les policiers municipaux, qui supplient l’homme de s’arrêter avant de se faire mal avec sa minuscule moto. Chemin Bruno-Durand, l’un des agents finit par stopper le fuyard, qu’il peine à menotter en raison de sa corpulence. Alors que son binôme le rejoint à scooter, plusieurs dizaines de personnes surgissent et fondent sur le premier policier.

Passé à tabac en musique

Bien que casqué, mais visière ouverte, il est roué de coups en pleine tête, tant et si bien qu’il ne parvient pas à déclencher l’alerte, et rassemble ses forces pour se protéger sans se faire dépouiller de son arme. Le système de communication avec son collègue refuse tout autant de fonctionner. La radio reste bloquée sur une antenne de la bande FM, qui lui diffuse de la musique dans le casque pendant qu’il est passé à tabac.

Le deuxième agent est lui-même sonné d’emblée par un coup dans son casque dès qu’il intervient avec sa matraque télescopique. Puis la foule se disperse enfin, à la faveur de l’intervention d’autres habitants du quartier.

Malgré leurs casques et leurs gilets pare-balles, les deux agents sont bien amochés. L’un d’eux, qui souffre notamment d’une entorse cervicale, se verra prescrire 10 jours d’ITT.

Dès le retour au poste, les recherches sont lancées avec le concours de la police nationale et du centre de supervision urbain, où l’un des agresseurs signalés par les agents municipaux est repéré en fin de journée.

Localisé sur l’avenue Jules-Payot, toujours au Jas-de-Bouffan, il est interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour identifier les autres agresseurs. Le pilote de la mini-moto et son engin ont également disparu au cours de la rixe.

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