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Dégradations, cambriolages, il enregistre les pires chiffres

Dégradations, cambriolages, St-Marceau s'enlise dans les problèmes

Résidentiel, le quartier a fait l’objet de 171 cambriolages en 2016. © BOUGOT Thierry

Alors que le quartier a enregistré une forte augmentation des dégradations et des cambriolages l’an passé, la mairie affirme avoir pris des mesures. Malgré les efforts de la Ville, ces délits font toujours partie du quotidien.

La nouvelle est tombée il y a un an : Saint-Marceau est le quartier d’Orléans qui enregistre le plus grand nombre de dégradations et de cambriolages. Vaste territoire hétéroclite, il comptait à lui seul, en 2015, un quart des cambriolages signalés (178). Les chiffres de l’année 2016 ne sont pas plus réjouissants : Saint-Marceau reste le quartier qui a enregistré le plus de cambriolages (171), de vols de voitures (26) et de dégradations (82).

Après la mise en place de certaines mesures depuis l’an dernier, les élus, la police municipale mais aussi les Marcelins dressent un premier bilan. Le renforcement des patrouilles promis début 2016 a été effectué ; une cellule de veille a été mise en place sur le quartier Dauphine, avec une attention particulière portée sur les trafics de stupéfiants. Un document de prévention a même été distribué auprès des personnes vulnérables. Les voisins référents, établis depuis peu, n’ont pas encore démontré leur efficacité.

Mais visiblement, tous ces efforts ne suffisent pas au regard des chiffres et des Marcelins. La police s’engage d’ores et déjà à être encore plus présente sur les secteurs sensibles en 2017. De même, le poste de police sera déplacé très prochainement dans une école désaffectée de la rue Saint-Marceau, au cœur du quartier, afin d’intervenir plus rapidement.

Une délinquance
« très localisée »

Pour les habitants de l’avenue Dauphine et de ses abords, cette « petite délinquance n’est pas vraiment perceptible. Elle est très localisée », constate Élisabeth. Simone, elle, avoue ne jamais avoir été embêtée, ni dans le tramway, ni ailleurs. « Tout va bien. Il suffit de faire un sourire aux jeunes et il n’y a jamais de problème ».

Le discours se nuance une fois passée la rue Eugène-Turbat. « C’est vrai que cette année, il ne nous est rien arrivé de comparable. L’an dernier, on avait subi des menaces », témoigne Damien, commerçant.

Un sentiment d’insécuritéMais un peu plus loin, entre les barres de la résidence Dauphine, classé quartier prioritaire, l’amélioration ne fait pas partie du discours des commerçants du centre Pivoine, qui semblent désemparés.

« Toutes les familles avec enfants que l’on connaissait ont déménagé », témoigne le personnel de la pharmacie. « Des personnes âgées se font lourdement agresser, les habitants des rez-de-chaussée ne peuvent pas ouvrir leurs fenêtres sans voir des intrus pénétrer chez eux… » Et si tous constatent que le sentiment d’insécurité s’est même répandu au-delà des frontières de Saint-Marceau, le secteur Dauphine reste profondément impacté. Imbriqué dans un quartier qui ne lui ressemble pas, Dauphine, pourtant censé être en renouveau depuis plusieurs années avec des travaux importants, reste ce qu’il est : dans un cul-de-sac.

Anaïs Rambaud

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