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Couple de policiers tués par un jihadiste à Magnanville: 6 personnes interpellées dont une policière

Posted On 09 Avr 2018
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Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing./ Photo AFP archives
Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing./ Photo AFP archives

Leur assassinat avait bouleversé la France entière. Deux policiers, un homme et sa compagne, avaient été tués chez eux à Magnanville, dans les Yvelines près de Paris, le 13 juin 2016, par un homme se réclamant de l’Etat islamique.

Ce lundi matin, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) ont arrêté et placé en garde à vue six personnes (trois hommes et trois femmes) soupçonnées d’être impliquées dans la tuerie, révèle le journal Le Point. Les suspects ont été interpellés à leurs domiciles, situés aux Mureaux et à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Selon l’hebdomadaire, aucune précision n’a été apportée sur leur degré d’implication dans le double meurtre.

Une femme, major de police dans les Yvelines en garde à vue

Parmi les personnes interpellées, il y a une femme, major de police dans les Yvelines et ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance, sa fille présentée comme radicalisée et trois hommes de son entourage selon L’Express.

Le jihadiste, Larossi Abballa, avait choisi pour cible Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux, dans les Yvelines. Il avait tué à coups de couteau le policier devant son pavillon de Magnanville. Il avait ensuite séquestré sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, qu’il a égorgée. Le petit garçon du couple, qui avait trois ans et demi à l’époque des faits, avait été retrouvé « en état de sidération ».

L’enquête n’avait pas permis de savoir comment l’assaillant avait eu connaissance de leur qualité de policiers et leur lieu de résidence. L’arrestation de la policière, ce lundi matin, éclairera peut-être cette interrogation.

Larossi Abballa avait revendiqué son acte sur Twitter et Facebook dans une vidéo filmée depuis la maison des victimes. Il avait été tué lors de l’assaut par les forces de l’ordre.

Une première personne mise en examen pour « complicité d’assassinats terroristes »

Deux hommes condamnés en 2013 aux côtés d’Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad avaient rapidement été mis en examen. Charaf Din Aberouz, 31 ans et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique à Abballa.

Mais l’enquête a connu un rebondissement en décembre dernier, lorsque le petit frère d’Aberouz, Mohamed, 24 ans, a été mis en examen pour « complicité d’assassinats terroristes » après la découverte de son ADN sur les lieux du crime. Pour les enquêteurs, le cadet des frères Aberouz était devenu un « mentor religieux » de son ami d’enfance des Mureaux (Yvelines) et « co-auteur et inspirateur » de son attaque.

Mohamed Aberouz est actuellement en détention provisoire. Les deux autres ont été relâchés sous contrôle judiciaire, les enquêteurs ne retenant pas leur complicité directe dans l’attaque.

Jean-Baptiste Salvaing, le commandant de police adjoint était originaire de Pézenas dans l’Hérault.

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