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Clermont-Ferrand : jusqu’à 7 ans de prison requis contre les trafiquants d’armes et de drogues

Posted On 20 Sep 2017
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Par Lauriane HavardFrance Bleu Pays d’Auvergne

Des armes, des munitions et de l'argent en liquide saisis par la sûreté départementale
Des armes, des munitions et de l’argent en liquide saisis par la sûreté départementale © Maxppp – Pierre COUBLE

L’audience qui s’est tenue ce mercredi 20 septembre au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a porté sur un trafic d’armes et de stupéfiants. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 11 octobre prochain.

Ils étaient trois ce mercredi 20 septembre à passer devant la barre. Un homme de 30 ans, un autre de 49 ans et enfin un troisième âgé de 51 ans. Tous ont nié leur implication dans cette affaire. Un quatrième prévenu n’a pas assisté à l’audience et sera jugé ultérieurement.

L’affaire remonte à fin 2014, début 2015 lorsque les enquêteurs de la sûreté départementale démantèlent un trafic d’armes et de stupéfiants basé dans la capitale auvergnate et qui aura des répercussions jusqu’au Sud de la France.

7 ans de prison requis pour la « tête pensante » du trafic

Le Ministère Public a requis sept ans de prison pour le principal prévenu impliqué dans ce trafic qui est également accusé de blanchiment d’argent. Selon les enquêteurs, un kilo et 300 grammes de cocaïne ont été retrouvé dans un garage qui lui appartient. Cet homme de 51 ans aurait également commandé 124 armes sur un site internet slovaque pour une valeur de 42.000 euros. « Les armes c’est une passion, une addiction même » a confié le prévenu à la barre. Il avoue acheter des armes par passion mais nie totalement la détention des 1,3 kg de drogues.

Selon le Procureur, l’activité de ces trois hommes relève typiquement d’un trafic puisqu’ils avaient en leur possession plusieurs téléphones et des cartes SIM. Des écoutes téléphoniques ont révélé qu’ils étaient souvent en contact.

Un trafic peu plausible pour la défense

Si le juge d’instruction et les enquêteurs de la sûreté départementale pensent avoir démanteler un réseau de trafic d’armes et de drogues, les avocats des prévenus en sont bien moins sûrs. Les écoutes téléphoniques n’ont rien donné selon l’avocat du prévenu âgé de 30 ans. Dans ces conversations, il n’a jamais été question de trafic de stupéfiants.

Le plus âgé des trois hommes est poursuivi pour détention de cannabis à son domicile et travail dissimulé pour achat et revente de voitures. Le Procureur a requis à son encontre, un an de prison ferme. « Je n’ai jamais vu ça! » s’exclame son avocat Maître Khanifar. « Je ne vois pas bien le fil conducteur de cette audience » ajoute-t-il. Selon lui son cas n’a rien à voir avec un quelconque trafic. Par ailleurs, selon les avocats des trois prévenus, il y a beaucoup de manquements depuis le début de l’instruction. Par exemple, des tests ADN ont été refusés sur la drogue retrouvée.

Finalement, le Procureur a requis sept ans de prison pour le principal prévenu poursuivi pour trafic de stupéfiants et d’armes, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent. Trois ans d’emprisonnement avec 18 mois de sursis et un an ont été requis pour les deux autres prévenus.

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