Cartes bleues : les pickpockets à l’affût
Stakhanovistes des vols de cartes bancaires dans le métro toulousain, deux femmes d’origine bosniaque et qui se disent mineures ont une nouvelle fois fait parler d’elles. Jeudi, les policiers de la sûreté départementale en lien avec les fonctionnaires en charge de la surveillance du métro ont interpellé ces deux suspectes après un énième vol de carte bleue. Le phénomène avait tendance à se répéter autour et dans les rames des stations du centre-ville, Jean-Jaurès, Capitole et Wilson, aux heures de grande affluence. Le mode opératoire ne varie pas. Lorsqu’un usager achète son ticket de transport à une borne et paie en carte bancaire, les malfaiteurs jettent un œil discret par-dessus l’épaule du propriétaire de la carte de manière à repérer son code à quatre chiffres et le portefeuille. Quelques minutes plus tard, ces pickpockets très habiles prennent en filature leur cible et par un tour de passe-passe subtilise le portefeuille dans un sac à main à moitié ouvert ou dans la poche d’un sac à dos. Un travail de rapidité hypermaîtrisé qui avait déjà fait ses preuves au préjudice d’une Néerlandaise dont la carte avait été dérobée selon le même procédé. Les malfaiteurs avaient utilisé le précieux sésame aux Galeries Lafayette pour acheter 1200€ de vêtements. Jeudi soir, les enquêteurs de brigade de répression de la délinquance astucieuse soupçonnaient ces deux jeunes filles, déjà connues de leurs services, de nombreux autres faits. Elles ont été présentées devant le parquet des mineurs. «Pour éviter ce type de mésaventure, le premier conseil à donner aux usagers du métro est d’abord de s’assurer qu’ils sont bien seuls au moment de taper leur code à 4 chiffres sur les bornes de paiement», insiste un policier.