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Capitole : Force ouvrière dans la tourmente

le capitole

 

 

 

 

 

 

 

 

Derrière la façade du Capitole, le syndicat Force Ouvrière a pris ses aises.

André Falba, le Secrétaire Général, est dans la tourmente./DDM

Capitole : Force ouvrière dans la tourmente – 12/10/2014 – LaDépêche.fr

«Quand est-ce qu’ils vont comprendre qu’il faut les mettre dehors» ?
Cette supplique, Jean-Claude Lacombe, un vieux militant révolté, l’a entonnée il y a déjà longtemps,
quand, à la fin des années 90, il tentait, bien seul, d’alerter la justice sur les dérives mafieuses du
système Force ouvrière le tout-puissant syndicat majoritaire à la mairie de Toulouse. C’était avant
que n’éclate, en 2000, le scandale du service social qui a éclaboussé les principaux dirigeants de
l’époque, mettant même en difficulté Dominique Baudis, à la fin de son dernier mandat municipal.
Et voilà que l’histoire se répète. Vendredi, la Fédération nationale FO des personnels des services
publics et des services de santé a débarqué André Falba, le secrétaire général de la section des
municipaux de Toulouse, visé par une plainte pour abus de confiance déposée par le trésorier
adjoint du syndicat. Officiellement, c’est André Falba, lui-même, qui, après la révélation de l’affaire
dans nos colonnes, aurait demandé sa propre suspension, «pour mieux se défendre».
Mais c’est en réalité un bras de fer implacable avec les instances nationales qui a scellé sont sort.
Didier Bernus et Yves Kottelat, respectivement numéros 2 et 3 de l’organisation aux côtés de
Jean-Claude Mailly, le patron de FO, ont pesé de tout leur poids, en décrochant leurs téléphones,
pour convaincre André Falba, en poste depuis 20 ans, de démissionner.
Mais le secrétaire général toulousain, qui réfute toutes les accusations de détournements de fonds,
ne s’est pas laissé faire, leur raccrochant au nez. Il a fallu l’intervention de Serge Cambou, en charge
de l’union départementale, pour finalement le persuader de se mettre en retrait. Sans soute définitivement.
Le malaise allait grandissant depuis de longs mois parmi les délégués et les 440 adhérents de FO.
Jusqu’à l’extravagante histoire des vols de cadeaux de Noël (lire ci-contre) «Les mauvaises habitudes
n’ont jamais arrêté», dénonce Jean-Claude Lacombe, en rappelant qu’André Falba avait déjà été cité
(sans suite) dans l’affaire du service social, avant de remplacer Jean-Claude Jean-Dit-Cadet, condamné
à 4 ans de prison, à la tête de FO au Capitole. La centrale syndicale s’est visiblement décidée à faire le ménage.
Il n’est jamais trop tard.

Assemblée extraordinaire

Demain matin, une AG extraordinaire est convoquée pour organiser le renouvellement de la direction

du syndicat et des modalités d’organisation de l’intérim. En présence de Didier Bernus et Yves Kottelat.


L’incroyable histoire des cadeaux volés

Les langues se délient, en coulisses, parmi les délégués et les militants du syndicat Force ouvrière

de la mairie de Toulouse. Au gré des confidences, se dessinent un petit monde de prébendes,

de copinages et de petits privilèges, où l’on ferme volontiers les yeux sur les pratiques des uns et des autres.

La plainte déposée contre André Falba, le secrétaire général évoque d’abord l’utilisation d’une carte bleue

ponctionnée de 9 000 euros en 2013 pour des voyages à Rome, Barcelone, Riga, entre autres. Elle se demande,

aussi, où sont passés aussi les 17 000 euros crédités en janvier 2013 sur le livret A de la Caisse d’Épargne

détenu par le syndicat et les quelque 14 000 euros correspondant à la vente des cartes et des timbres des adhérents.

Mais l’affaire symptomatique du climat ambiant, qui a mis le feu aux poudres, remonte à décembre dernier,

quand le gardien du comité des œuvres sociales des agents de la ville de Toulouse (Cosat), a surpris, de nuit,

un administrateur, également secrétaire général adjoint de FO municipaux, les bras chargés d’un carton de jouets

destinés aux enfants du personnel municipal. Interrogé par les vigiles, il a bredouillé qu’il était en plein déménagement

et à cours d’emballages. Que croyez-vous qu’il s’est passé ? Rien du tout ! À peine le suspect a-t-il été suspendu par son

conseil d’administration. Et pas question de suites judiciaires. «Rien ne prouve qu’il a volé des jouets. Nous pouvons

tout au plus parler d’une indélicatesse de sa part», avait alors déclaré la directrice du Cosat. Certains militants affirment

pourtant que ces vols n’étaient pas nouveaux et que ces jouets étaient ensuite revendus.

Encore faudrait-il enquêter, mais l’affaire a été classée.

G.-R. S.

 

 

source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/12/1970264-assemblee-extraordinaire.html

 

 

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