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Affaire Grégory : pour retrouver le corbeau, la justice lance une expertise inédite en France

Posted On 16 Mar 2018
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Pour retrouver le corbeau de l’affaire Grégory, la justice a décidé de lancer une expertise inédite en France. 33 ans après, le ou les assassins sont toujours introuvables.

Publié le 16 Mar 18 à 12:13
L’étude des lettres de menaces a toujours été au cœur de l’enquête (©Illustration / Wikimedia Commons)

La juge d’instruction de Dijon a ordonné des expertises linguistiques inédites sur les lettres du ou des corbeaux de l’affaire Grégory, révèle ce vendredi 16 mars 2018 le quotidien L’Est Républicain. Il s’agit pour la justice de retrouver enfin, 33 ans après le meurtre de l’enfant, qui a écrit des lettres de menaces envoyées à ses parents. Il y a aussi eu de nombreux appels anonymes.

Ce procédé, dit « en stylométrie », permet d’identifier un auteur grâce à des éléments supplémentaires à sa simple écriture. La technique se base en effet sur le contenu des phrases, des expressions utilisées ou encore la ponctuation.

Une première en France

C’est la société OrphAnalytics, basée en Suisse, qui est chargée de ces nouvelles expertises. Elles sont utilisées pour la première fois en France par la justice. Et c’est ce dossier hors-norme qui bénéficie de cette nouvelle technique.

Selon le site internet de l’entreprise, « la méthode développée permet de déterminer l’auteur d’un texte en comparant le style d’un document avec celui d’autres productions du signataire » et « quelques pages suffisent ».

A LIRE AUSSI : Affaire Grégory : un corbeau envoie une lettre de menaces au procureur

Au moins quatre courriers expertisés

D’après le quotidien régional, les quatre principaux courriers de l’affaire vont être expertisés. Ceux reçus les 5 mars, 27 avril, 17 mai 1983 par les parents de Grégory avant le drame et la lettre de revendication du meurtre le 16 octobre 1984.

La justice veut aussi examiner les récentes lettres reçues par le procureur général de Dijon. Deux missives de menaces, non signées, écrites avec un normographe (un trace lettres). Un ADN masculin avait été isolé sur un premier courrier reçu en août 2017. Mais il n’était pas enregistré dans le fichier national.

Jacqueline Jacob, grande tante de l’enfant, désignée comme « corbeau »

En octobre dernier, le Journal du Dimanche, révélait que la grand-tante du petit Grégory Villemain, Jacqueline Jacob, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, aurait rédigé les deux lettres envoyées en 1983 aux parents de l’enfant.

Ces courriers « présentent de nombreuses similitudes graphiques avec celle de la main de Mme Jacqueline Thuriot épouse Jacob », écrivait Christine Navarro, experte judiciaire dans un document d’expertise.

Jacqueline Jacob, avait été mise en examen en juin dernier avec son époux Marcel Jacob pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi de mort ». Ils sont soupçonnés d’avoir participé directement au rapt du petit Grégory.

Murielle Bolle, personnage central de l’affaire, est aussi mise en examen dans l’affaire. Tout comme les époux Jacob, elle est soupçonnée d’avoir participé à l’enlèvement de l’enfant. Ses avocats vont demander la nullité de sa mise en examen le 30 mars prochain. La même date a été retenue pour la grande-tante et le grand-oncle du garçonnet.

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