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A Metz, le patron de la Police nationale défend des « policiers proches de la population »

Le patron de la Police nationale, Eric Morvan, était à Metz (Moselle) pour défendre la nouvelle « police de sécurité du quotidien ». Une mesure qui concernera Forbach en 2019.

Publié le 1 Mar 18 à 19:22|Modifié le 1 Mar 18 à 19:33
Le directeur général de la Police nationale lors d’un déplacement à Metz (Moselle). (©Nicolas Zaugra/ Lorraine Actu)

Opération séduction pour Eric Morvan, directeur général de la Police nationale. Lors de son déplacement à Metz, en Moselle, vendredi 23 février 2018, il a défendu la nouvelle Police de sécurité du quotidien (PSQ). Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron expérimentée dans plusieurs départements de l’Est.

En Moselle, il faudra attendre le début d’année 2019 pour que les habitants puissent toucher du doigt ce nouveau dispositif de sécurité. « Bien sûr, les policiers porteront l’uniforme » même dans certains quartiers difficiles. A Forbach, dans l’est du département, ce sont ceux du Wiesberg et de Bellevue qui ont été choisis.

Il y a déjà une ZSP (Zone de sécurité prioritaire) mise en place par les précédents gouvernements. Ce n’est pas une mesure de plus. Elle répond à d’autres besoins et englobe tous les enjeux de sécurité, pas seulement le trafic de drogue par exemple.

La police du quotidien « ne sera pas que là pour interpeller »

Le choix de Forbach est une volonté de faire face, selon M. Morvan, à une « délinquance qui commence à s’enraciner ». « Il faut donner un coup d’arrêt, il faut reconquérir ces quartiers ».

Il faut aussi que la police soit visible quand il ne se passe rien. Si elle n’est là que pour des interpellations, on est forcément dans le domaine de la tension. Ce n’est bon pour personne.

A LIRE AUSSI : Police de sécurité du quotidien : la ville de Forbach concernée dès 2019, selon Gérard Collomb

Flou autour du renfort des effectifs

Pour l’instant, il est impossible de savoir combien de policiers supplémentaires seront sur le terrain à Forbach, cette ex-ville minière de 21 600 habitants. On sait juste qu’au niveau national, le ministère de l’Intérieur Gérard Collomb s’est engagé à la création de 10 000 postes d’ici la fin du quinquennat. 

Les renforts ont été annoncés pour quinze premiers quartiers à la rentrée 2018, pour les quinze autres (dont Forbach) au début 2019. Ces dates ne sont pas liées au hasard. Dans le rythme de notre gestion des ressources humaines dans la Police nationale, il y a le mouvement général de mutations qui se décide en juin et se traduit en septembre.

La plupart des effectifs viendront de la région parisienne vers le Grand Est, selon Eric Morvan. Il y a aussi trois sorties d’école programmées à la fin de l’année 2018-début 2019. Sur le terrain, les policiers de la PSQ seront principalement des nouvelles recrues.

Lutter contre le trafic de drogue

Cette police travaillera « en étroite collaboration avec la police municipale, les associations, les habitants ou encore les bailleurs sociaux ».

A Forbach, comme dans de nombreux autres secteurs choisis par le gouvernement, les fonctionnaires de police affronteront surtout le trafic de stupéfiants.

Sur le trafic de drogue, qui est un enjeu majeur, la PSQ pourra être complémentaire en profondeur du travail de la Sécurité publique ou de la Police judiciaire.

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Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a présenté le dispositif de Police de sécurité du Quotidien (PSQ) début février. (©Illustration/Raphaël Tual/Normandie-actu)
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