43 – Au Puy en Velay, la police municipale sera armée

Les policiers municipaux au Puy-en-Velay seront bientôt dotés d’armement dans le cadre de leur mission de proximité. Ils devront être formés. 

L’armement reste à la discrétion du maire

Le nouveau premier magistrat ne souhaite pas s’étendre plus avant sur cette question. Un sujet qui ne devrait pas manquer de faire débat. Cette dotation doit intervenir dans les prochains mois, voire les prochaines semaines.
Si l’armement reste à la discrétion du maire, il est soumis à l’autorisation de la préfecture. Le port d’arme est encadré par une convention de coordination conclue entre la commune, la police ou la gendarmerie nationale. Des missions communes, entre policiers municipaux et nationaux ne sont pas à exclure.

Les 8 policiers municipaux, en poste au Puy seront-ils tous armés ?
La question reste posée. Ils seront assurément préalablement formés. La ville réfléchirait par ailleurs à revoir les missions des agents et les plannings. Actuellement, les policiers municipaux n’interviennent pas le dimanche.
Aujourd’hui, les fonctionnaires territoriaux disposent d’un équipement sommaire, une simple matraque de type « bâton de défense », une arme de 6e catégorie et même pas d’arme à impulsion électrique.

Des armes de type Manurhin

Désormais, les policiers municipaux ont le droit de porter des revolvers chambrés pour le calibre 38 spécial, des armes de poing chambrées pour le calibre 7,65 mm et depuis le printemps dernier des revolvers chambrés pour le calibre 357 magnum.
Selon le parquet du Puy, les armes à feu, dont devraient bénéficier les agents au Puy, seront issues des stocks disponibles de la police nationale, sans doute des revolvers Manurhin. Peut-être les mêmes que ceux qui équipent depuis quelques mois les policiers municipaux de Mende.
Il y a trois ans, moins de la moitié (43 %) des quelque 20.000 policiers municipaux de France était armée, mais ces derniers mois, les chiffres et surtout les mentalités évoluent : une conséquence directe des attentats de Paris, en particulier l’assassinat par Amedy Coulibaly de Clarissa Jean-Philippe, une policière municipale de 25 ans à Montrouge dans les Hauts-de-Seine.

La plupart des maires ayant pris la décision mettent en avant la propre sécurité des agents, avant même la sécurité publique. Tous ou presque se démarquent de la politique menée à Béziers par Robert Ménard qui n’a pas hésité à produire un slogan pour le moins clivant et une campagne d’affichage montrant un revolver : « Désormais la police municipale a un nouvel ami ».
Non loin du Puy, les choses bougent en matière de sécurité. Si le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi reste opposé à l’idée d’armer les 36 agents municipaux de la capitale auvergnate, en revanche, d’autres communes de la périphérie clermontoise, comme Chamalières, Aulnat, Aubière, Lempdes, Ceyrat ou Royat ont franchi le pas. Volvic et Riom y réfléchissent.
Le maire (DVD) de Gerzat a fait une demande auprès de la préfecture. Jean Albisetti avait même fait campagne sur le sujet en 2014.
Gerzat dispose d’un argument de poids : la disparition annoncée du commissariat de police. Une pétition est en ligne sur le site de la mairie. Dans la ville préfecture de Haute-Loire, en revanche, l’existence du commissariat de police du Puy n’est pas remise en cause.

Philippe Suc