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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

13 – SALON DE PROVENCE : EN IMMERSION Police municipale : la nuit aussi les agents veillent à la tranquillité

Depuis un peu plus d’un an, les patrouilles de police municipale ont été réorganisées. Les agents sont présents24h/24 – avant seule la police nationale assurait la surveillance entre 2h30 et 5h- avec pour objectif d’occuper le terrain. Entre l’ extension

Composée actuellement de 48 agents, la police municipale cherche encore à renforcer ses rangs pour arriver à plus de 50 agents d’ici la fin de l’ année.

«  On met l’ accent sur la sécurité des biens et des personnes et la tranquillité « , détaille Hervé Mira, le patron de laPM. Une police de proximité en quelque sorte qui assure une présence continue sur le terrain selon un maillage biendéfini. Si la journée, les policiers municipaux sont visibles qu’ils soient à pied, en vélo, en moto ou en voiture , la nuit, les agents gardent aussi l’oeil bien ouvert.

Entre missions planifiées et urgences

19heures au poste de la police municipale situé cour Gimon. Une première patrouille de nuit a déjà pris son servicedepuis plus d’une heure , celle de jour , elle, termine peu à peu ses rondes. Dans l’ organisation, les collègues du jour  » croisent ceux de la nuit, afin d’échanger les informations « , confie Hervé Mira.

Au-delà du débriefing, des tâches planifiées incombent aussi aux patrouilles nocturnes. Une liste de missions, unequarantaine par soirée en moyenne, définies selon les requêtes des administrés, les observations des agents ou encore les opérations Tranquillité vacances.  » Toutes les sollicitations doivent être prises en compte « , insiste Jean-Michel Sénéchal , chef du service de nuit.

Ce jour-là, la première patrouille de nuit part assurer une permanence en voiture dans les zones commerciales. Objectif numéro 1: que les commerces baissent tranquillement le rideau en toute sécurité. À la Gandonne, si tout a l’air calme au premier abord, une dispute entre un homme et une femme alerte les policiers.

Prônant le dialogue avant tout, sans jamais trop s’immiscer dans la vie privée , les agents veillent à ce que la querelle de couple ne tourne pas à l’ affrontement . La ronde se poursuit. Les moindres recoins de la zone commerciale sont scrutés par les agents. Sur leur passage, les commerçants les saluent, l’air apaisé.

Au cours de la tournée , ils signalent par radio chacun de leur déplacement : une voiture brûlée d’un côté, une des missions opération tranquillité vacances assurée de l’autre.

En contact permanent avec le poste de police, ils demandent aussi souvent le soutien du téléopérateur qui, de son côté, garde les yeux fixés sur les écrans de vidéoprotection, prend les appels et note les interventions.

La patrouille nocturne se poursuit au fur et à mesure que le soleil décline dans le ciel. Direction cette fois , la zonecommerciale des Viougues. Là encore, rien n’ échappe aux policiers. Quitte parfois à refaire deux fois le tour afin de s’assurer de n’ avoir manqué aucun comportement suspect.

«  La présence policière évite le passage à l’acte , aime à penser Jean- Michel Sénéchal. Si une personne a l’ intentionde commettre un délit ou une infraction, elle reculera si elle nous voit « . Petit crochet ensuite par le centre ancienpuis la rue du Moulin d’Isnard où les soirées estivales des bars perturbent parfois le voisinage , rien à signaler ce soir-là, si ce n’est du stationnement gênant.

Au cours de la soirée, les missions des municipaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas toujours. Les patrouilles diurnes et nocturnes se partagent notamment les opérations tranquillité vacances.  » Au moins une fois par jour nouspassons voir les habitations déclarées sur nos fichiers.

Cela nous permet aussi d’assurer une présence dans des quartiers où nous allons moins souvent « . Le relevé demission de la soirée invite aussi les agents à passer du côté de l’aire d’ accueil des gens du voyage ou encore dans lequartier des Canourgues suite à des plaintes.

Là encore, la soirée est plutôt calme même si sur leur passage les policiers croisent des jeunes sans casque sur unscooter. » Il ne faut pas causer un accident en voulant les poursuivre à tout prix « , relèvent-ils, impuissants.

La nuit est désormais tombée et la voiture de police municipale avale les kilomètres sillonnant les différents quartiers de la ville. Lurian, le chemin de Saint-Jean , la Bastide Haute, Bel-Air… ils passent aussi saluer les nationaux de garde au commissariat et font le point sur la soirée, plutôt calme contrairement à la veille.

La présence renforcée la nuit permet aussi d’effectuer des contrôles de sécurité routière . Installées rue Borel, les deux patrouilles nocturnes réunies commencent par arrêter une camionnette de passage.

Pas le temps de s’éterniser sur place, le contrôle est écourté par un appel du central. Direction le quartier Micheletsuite à des problèmes d’attroupements en bas d’un immeuble.  » On vérifie tout par principe , reprend Jean-Michel Sénéchal.

Nous sommes en lien permanent avec les policiers nationaux et on vient en renfort sur certaines missions ou lorsqu’ils n’ont pas assez d’effectifs « . Sur place, on est loin de la case faits divers mais suite à des problèmes de bruit, lesvoisins se plaignent.

Il s’agira donc surtout pour les policiers de calmer les esprits un peu échauffés des jeunes et de les inviter à se déplacer pour éviter des dégradations. Quelques mots échangés avec la requérante et les agents repartent vers unenouvelle mission.

Minuit passé. Le travail des policiers est loin d’être terminé. Leur mission se poursuit en centre-ville . Sur leur route , ils croisent de jeunes ados qui se défient en s’allongeant au milieu de la route. Sur ce coup, une bonne leçon de morale vaudra mieux qu’une réprimande.

Même tolérance pour ce conducteur un peu trop pressé qui a voulu prendre un sens interdit. Une soirée calme.  » Mais ce n’est pas toujours comme ça « , assurent-ils.

Objets trouvés

La police municipale et aussi en charge des objets trouvés. Sur le cours Gimon, on ne peut pas vraiment parler de caverne d’Ali Baba. Car si l’on peut tout perdre, on ne retrouve pas forcément tout sur place.

Ainsi, avec 750 objets en 2014 (202 restitués) et 376 (121 restitués) pour l’heure en 2015, les agents ont surtout récupéré des clés, des lunettes, des papiers administratifs et parfois une seule chaussure ou encore une poussette double. Des objets insolites certes, comme cette boîte à outils qui attend son propriétaire dans le local de la police municipale, mais qui ne sont pas toujours en très bon état.

« Parfois, on récupère aussi des objets qui en réalité étaient destinés à être jetés », relève Laura, la responsable. Ces « orphelins » ont été retrouvés dans les rues de la ville mais aussi dans les grandes surfaces alentours.

Retrouver le propriétaire demande un peu d’investigation, dans ce cas, cartes bancaires, papiers administratifs… sont renvoyés dans les banques et communes de résidence car nombre d’objets appartiennent à des personnes extérieures à la ville. Les objets d’une faible valeur (inférieure à 50 €) seront conservés trois mois.

Pour ceux en état de marche et d’une valeur supérieure à 50 € ils seront confiés au Domaine de l’État pour une vente aux enchères.

Objets trouvés : renseignements par téléphone au 04 90 56 19 19 ou sur place au 174 cours Gimon.

Tranquillité vacances

La police municipale (et natioanle) surveille le domicile des particuliers pendant leurs vacances. Pour bénéficier de ce service gratuit, il suffit de s’inscrire auprès des services de la police municipale ou de remplir une fiche d’inscription sur internet.

Alexandra Thezan

source : http://www.laprovence.com/article/edition-salon/3513789/police-municipale-la-nuit-aussi-les-agents-veillent-a-la-tranquillite.html

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